Re: Et ensuite ? (PV Niiz)

**Niiz** Mer 7 Aoû - 21:30

Je remarque que je n'ai pas été suffisamment claire (comme trop souvent) pour communiquer mon plan à Syriadel. Celle-ci joue la carte de la prudence, mais sans coup de bluff et nulle malice : tout son jeu est aisément découvert et son honnêteté peut lui coûter, plus qu'une partie, la vie. Elle n'a pas l'esprit tranquille, et cela se voit. La main sûre, j'attrape quelques habits aux tons plus vifs et m'avance vers le marchand demander ces modèles en nos tailles à mon amie et à moi. Je n'envisage évidemment pas de voyager vêtue de rouge, de blanc ou de pastels : mais je veux qu'on nous voit en essayer et en acheter, en reposer et en regarder ; en toute décontraction et sans pression, comme l'auraient fait deux clientes sans histoire. C'est ce que je tâche d'expliquer à la jeune farïd m'accompagnant cependant que je l'entraîne vers les cabines (grâce au ciel, béni soit l'inventeur du prêt-à-porter !).

Le vendeur, petit homme replet aux faciès et mimiques bonimenteurs, ne se montre pas moins mal à l'aise du fait de mon accent. Avec soulagement, je ne vois aucune méfiance s'échapper de sa personne vis-à-vis de mon amie.

« Ne t'inquiète pas de toutes ces choses et laisse-moi y réfléchir. Je ne suis pas totalement démunie, tu sais. » intimé-je tout bas à cette dernière. « Plusieurs auberges et hôtels jouxtent les quais. Tu n'auras pas de mal à y prendre un brin de toilette pendant que je pêche quelques renseignements auprès de coursiers dont j'ai connaissance. »

**Syriadel** Jeu 15 Aoû - 11:40

Zémy me fit comprendre que mon comportement pourrait paraître louche. Oui, c'était vrai, j'étais nerveuse et je n'avais pas envie qu'un de ses assassins nous repèrent. Je m'étais donc précipitée sur les premiers vêtements qui me paraissaient convenables afin de cacher ma fourrure. Mais je me rattrapai en regardant naturellement quelques robes. Tout en jouant le jeu de la Farïd, je lui passai les vêtements que j'avais choisi en lui disant qu'ils n'y avaient qu'eux qui me plaisaient vraiment.

Zémy me fit savoir que des auberges et des hôtels se trouvaient sur les quais. Ah ! J'allais pouvoir remettre mes cheveux en ordre et être plus présentable. Une fois sorties du magasin, j'épiai les environs, nerveuse à l'idée de croiser un individu qui était à ma recherche. Je me dis que je devrais me calmer et que ma protectrice semblait savoir comment me sortir de cette galère. Cependant, je ne savais pas de quoi elle était capable. Savait-elle se battre ? Était-elle douée dans l'art de la magie ? Peu importe, je voyais qu'elle n'était stupide.

- Tu sembles bien connaître les lieux. Tu as l'habitude de venir ici ? m'enquis-je.

**Niiz** Jeu 15 Aoû - 17:38

Si je connais bien les lieux ? Je jette un coup d'oeil à l'entour ; pas tellement. Je ne crois pas être venue ici plus de deux ou trois fois par le passé.

« Je ne m'appellerais pas une habituée du coin, mais je ne pense pas qu'il m'ait été même nécessaire de faire un repérage pour deviner la présence de lieux de plaisance. » Je m'explique simultanément que je salue le marchand et me tourne vers la rue : « Les marins, arrivés ou en escale, on besoin de repos, d'un prochain labeur, d'une embauche ; capitaines et commanditaires de tous types ont besoin d'un équipage ; tous se retrouvent à l'auberge. C'est un lieu de détente et de commerces, légaux comme parfaitement immoraux. L'auberge est le coeur du port, et plus encore. »

Un coeur qui alimente les bras, les jambes, le sexe ou la tête des villes portuaires, en passant par le nerf qu'est l'argent, sonnant et trébuchant même au sein des plus petites unités du genre. En tant que navigatrice (d'autant plus du Renard Noir) je peux en savoir quelque chose.

Comme j'arpente le boulevard au côté de ma petite fugitive, j'envoie des coups d'oeil à ma droite, à ma gauche, en recherche de ce qui me semblerait être le lieu le plus approprié où laisser Syriadel. Mon choix se porte finalement sur L'ancre bleue, petit bâtiment à l'intérieur propre et agencé intelligemment. Je paye sa chambre à ma consoeur avant de lui laisser quelques recommandations :

« Profite de ce que suis partie pour te changer. Retourne en salle commune dès que tu as fini et y attend-moi. Ne consomme rien ; nous nous prendrons un repas à mon retour. Si tu notes quoi que ce soit d'étrange, n'ais pas peur de me le signaler. Je... je reviens vite. » ajouté-je pour la rassurer, mais j'hésite sur la manière dont je dois le faire : dois-je appuyer mes dires par un quelconque geste, un mouvement particulier ? Je me détourne vers la sortie.

**Syriadel** Lun 26 Aoû - 19:03

Je n'avais jamais mis les pieds dans un port. Ma vie s'était toujours déroulée à Norman et je ne m'étais jamais aventurée hors de la forêt. Zémy fréquentait beaucoup de ces lieux et savait de quoi ils étaient composés. Je me demandais quel métier pouvait bien pratiquer ma consœur. Une marchande ou une simple voyageuse ? J'avais l'intention d'en apprendre plus sur elle mais le moment était mal choisi pour les bavardages. Zémy me laissa dans une auberge et me paya une chambre. Avant de partir, elle me conseilla de profiter de son absence pour me laver et me changer. Elle me dit de ne rien manger et qu'on prendrait notre repas ensemble. J’acquiesçai et je m'exécutai lorsqu'elle quitta l'auberge.

Une fois lavée et changée, j'attendis le retour de Zémy dans la salle commune. L'endroit était peu fréquenté, ce qui me soulageait en partie. Mais l'absence de ma protectrice me mettait mal à l'aise. J'avais constamment peur de voir débarquer un individu et d'être remarquée. Et... ce que je craignais arriva. Un humain vêtu d'une armure entra et j'eus le mauvais réflexe de cacher mon visage avec ma capuche. Je ne savais pas s'il me regardait et je ne désirais pas le savoir. Je l'entendis demander une chambre tout en restant sur mes gardes. Une fois qu'il l'eut payée, il contourna la table où j'étais installée et me salua. Je lui renvoyai maladroitement le bonjour et craignis les soupçons qu'il pouvait avoir à mon égard. Je n'étais pas naturelle et c'était visible. Je me dirigeai vers les escaliers en épiant discrètement l'homme. Il me suivait du regard et je n'aimais pas ça. Une fois hors de son champ de vision, je me précipitai vers la porte de ma chambre que je fermai avec précipitation mais sans brutalité. Je me dirigeai vers la fenêtre et tentai de trouver Zémy du regard, en espérant qu'elle revienne vite.

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