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Un visiteur perturbant

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Message  Dolf Polim Mer 27 Avr - 21:23

Anubis ne put s'empêcher de lui jeter un regard sardonique en plus de ces mots:

Oui... de bien simples intentions, mais tout risque de se corser quand tout ça devra être mis en pratique. Le concret!

Il se leva sur ces derniers mots qui l'avaient plongé dans un soudain état de fièvre. Peu importait de quel côté de sa pensée il se posait, il devait comprendre comment cette entreprise serait menée.

Du concret, répéta-t-il. Il faut prévoir ce qu'il sera fait.

Ce que cette pièce pouvait être étriquée, tout à coup! Les couloirs étroits l'empêchaient de se mouvoir tout à loisir. Ce n'était plus un loup en cage mais un loup en boîte qui cherchait à retrouver l'air extérieur. Quand cet état venait le prendre à la gorge, la plus élémentaire des patiences lui paraissait vite être un exploit de sang-froid.

Il se frotta le visage d'une main, pour revenir à la réalité. Créer un conflit. Un conflit important. Mais à partir de « zéro »? Par où commencer quand tant de portes s'ouvraient à eux? – Non, à Lui. Stryfe. Il ne devait pas se mêler de telles affaires, mais tâcher de comprendre quel cheminement pouvait y contribuer.
« Que crains-tu, crétin? » Elaborer le plan d'un possible adversaire – non, de l'adversaire établi – c'était avoir plusieurs coups d'avances. Même en tant que complice, c'était important de s'assurer qu'il ne serait pas berné en cours de route.
Sa main se perdit dans ses cheveux...

Non... Attends! Nous ne partons pas de « zéro », comme tu l'as dit! s'exclama-t-il, ramassant un papier et un crayon dans les objets renversés. Tu l'as vu toi-même, ou enfin, tu l'as senti! reprit-il tandis qu'il esquissait un vague plan de Févlia. Tout le monde ici se montre les crocs et les poings. Il n'y a pas une alliance qui ne soit branlante ou parfaitement belliqueuse. Mais pas qu'ici, sur ce continent. Ici c'est plutôt calme. Non, non. Ailleurs, la situation est un sacré paquet d'explosifs qui n'attend que quelqu'un qui daignera appuyer sur l'intérupteur.

Sa feuille avait tant subit ses explications qu'elle était maintenant couverte de petits astérisques de conflits, à la taille proportionnelle à la virulance. Les frontières en étaient couvertes – autant sur terre qu'en mer.

Je reçois des personnes du monde entier, toutes classes confondues. Sauf... sauf...

« … sauf de Sybala » s'aperçut-il. Il arrêta son geste, la mine pendue au-dessus du papier. Les Farÿd et Be'arlan lycans étaient d'une rareté extraordinaire. Il n'avait accueilli qu'un seul Farî'disos, accompagné de sa fille qui était décédée au bout de deux mois. Le lendemain, on retrouvait le père pendu. Une bien triste histoire. Quant aux Be'arlan, il n'en avait vu que de loin. Pendant la bataille de Syhira.
Il se surprit à mâchonner son crayon, comme un enfant.

Partout ailleurs, une simple poussée suffirait. Il y a là-bas beaucoup de mauvaises têtes, de boucs émissaires et de sales affaires. Mais il faudrait se rendre compte de la situation dans cette zone. C'est important. C'est impératif pour que le résultat escompté – il s'intérompit pour mimer une explosion – soit mondial. A la hauteur de mes attentes.

L'Egyptien eut un ricanement bas et rauque. Il jeta un regard à la fois mauvais et reconnaissant à son pair déchu.

Votre petit paradis ne vous a pas trop amolli, j'espère? interrogea-t-il avec une compassion mielleuse. Être jugé trop enthousiaste par des chiffes-molles n'est pas un exploit.

La question insinuée était « Êtes-vous prêt? » aussi bien à l'action qu'à la réflexion qui devrait préparer les opérations.
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Message  Stryfe Jeu 28 Avr - 21:41

Stryfe considérait les paroles de son "confrère" déchu avec profondeur et scrupules. Était-il prêt? Il se croisa les jambes et se tint le menton, un signe qu'il plongeait dans ses pensées.

-La situation mondiale... Oui. réfléchissait Stryfe à voix haute. J'ai observé, pendant combien de temps? Longtemps, et ça m'échappe... mais c'était surtout de loin. Mais je peux te dire une chose: une guerre, c'est simple. Une guerre mondiale, ça, sa s'arrange avec un peu de temps et de patience. Les conditions doivent être propices, les pions bien placés, les hostilités, depuis longtemps bien établies... Voilà ce que j'ai vu ici. La guerre se passe bien plus simplement et facilement que tu ne le crois. Après des millénaires de guerres saintes, de combats sanglants et de conflit politique, je peux te dire que c'est aussi simple que de faire déborder une casserole d'eau bouillante bien pleine. Après tout, la guerre, nous l'avons dans le sang. Toute chose vivante se voit obligée de suivre l'un de deux parcours: tuer, ou être tué. Voilà la nature des choses. Je ne pense pas que ce soit aussi complex que tu ne le penses. Il ne suffit qu'a assembler une petite armé pour commencer et à semmer la terreur. Portons les bannières de pays autrefois en paix, et nous les mettrons bien à la gorge l'un de l'autre.

Stryfe continuait de penser à son plan. Il prenait peu à peu forme, mais il y avait longtemps qu'il n'eut pas à esquisser un plan d'action. Il n'était pas encore réveillé de son semi-sommeil.

-Ensuite, une fois le chaos répandu et notre terrain de jeu bien installé, nous n'avons qu'à conquérir les différentes nations, l'une après l'autre. continuait Stryfe. Ensuite... bien... J'ai quelques idées pour faire durer le conflit. Mais je me devance... Nous devons commencer petit. Disons... un continent à la fois. De toute manière, cela me laissera le temps de m'échauffer le cerveau et le corps. J'ai dormi pendant bien longtemps...

Il s'arrêta. Quelque chose que Dolf lui avait dit plus tôt lui revint en tête.

-Tu disais avoir rassembler une troupe de... voyons... des "lycans, tu disais... Sont-ils domptables?

Mais qu'importait qu'ils soient domptables. L'important était qu'ils sêment la terreur.

-Qu'importe... seraient-ils assez intelligents pour se débrouiller si je leurs mettaient des armes entre les mains?
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Message  Dolf Polim Ven 29 Avr - 19:04

Réfléchir de vive voix n'eut pas que l'avantage de montrer une bonne fois contrefaite: les faits exposés étaient inutilement compliqués, et le faisaient passer pour un homme manipulable. Il laissa l'image s'installer quand il décida de se taire et d'écouter.
Patiemment.
Comme s'il recevait des ordres. Pourtant, rien de bien différant n'était ajouté: du temps, de la patience, et ce qui pouvait être pris pour un abus de confiance en soi et en son expérience. Le dieu artificiel avait de l'âge, et il l'étalait. Il concédait parfois, pour avoir l'attention de Dolf. Dolf qui se laissait avoir pendant qu'Anubis tentait de repérer les mots clés: un peu de philosophie de chef de file, censée développer l'impression d'être acculé et de n'avoir pour choix sûr que celui du maître – et pour ne pas rebiffer le petit soldat, cette menace était encerclée de ce mot: « facile ».
Et pour le renforcer, Stryfe finit par se contredire: alors que les conflits devaient être tout prêts à fleurir, les plus amis même finiraient par s'entredévorer.

Le ton était sûr. Le discours était rondement mené.
Il fallait avoir l'air attentif. Le dieu n'eut pas à mentir. Jusqu'au mot « conquérir ». Il vint de lui-même et le fit sourire. « La conquête! », étouffait-il en pensée. « Asseoir leur influance sur le monde, c'est tout ce qu'ils souhaitent! » – et la guerre n'était qu'une façon d'y parvenir, le plus flagrant, le moins noble. L'enfer est pavé de bonnes intentions: n'avait-il pas eu lui-même cette idée en tête quand il avait eu à s'occuper de ses Loups?
La tolérance, la sécurité! Des expressions qu'il n'avait jamais eu à dire, mais qu'il avait mis en pratique. Un Neltain aurait-il pu tolérer naturellement un Amsyais?

– « Non, soyons honnêtes! »: pas s'il n'avait cru bon de leur rappeler qu'ils étaient devenus tous deux des parias. Mais égaux: plus personne n'était plus sur son territoire. Sihyara faisait que ces alliances improbables étaient possibles, comme elles l'avaient été.
Avant.
Avant cette science destinée à tuer Dieu.
Avant cette chasse à la sorcière. Tuons! Tuons ce qui peut sans artifices! Tuons! Tuons par envie! Tuons par jalousie! Donnons-nous-en à cœur joie!
Ces mortels-là étaient de sacrées girouettes.

Quelque chose troubla sa réflexion. Le silence. Le silence de l'Autre.
Ce qu'il crut déceler dans son regard était un souvenir. Un mauvais pressentiment se réveilla dans un coin de sa tête.
Il cacha sa surprise par un ricanement sombre et un nouveau rictus.

Mes lycans? Je suis pourtant certain d'avoir dit « mes Loups » et « les lycans ». Mais jamais « mes lycans ».

Il marqua une pause avant de reprendre.

Sais-tu seulement ce que sont les loups-garous? Ce sont des machines à tuer. Dès le coucher du soleil, toute arme est superflue. Des armes qu'ils ne sauraient même pas tenir. On ne peut les contrôler que de jour. Agir sur leur conscient avec l'espoir qu'il sera leur inconscient dans la nuit. Leur mettre entre les mains une telle technologie? C'est l'offrir au premier qui sera présent au moment où il la laissera tomber quand le crépuscule va abattre l'Homme au profit de la Bête. Impensable. Comprend-le: c'est impossible.

Anubis orienta un regard vide sur le mur, songeur. Il se rappela Dariel, Iseult, tous ceux qui leur ressemblaient...

A moins de ne sélectionner que l'élite. Le quart de mes Loups sont hybrides. Il sauraient apprécier un tel soutient. Mais ils sont précieux. Il n'y a qu'eux pour m'aider à garder une main au collet des autres. Il vaudrait mieux les entraîner avec soin avant. Qu'ils ne fassent pas de bêtises.
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Message  Stryfe Dim 1 Mai - 17:19

Des machines à tuer, qu'il disait? Des bêtes? Incontrolables, qu'il disait? C'était drolement... parfait! Stryfe gardait son sourire, froid, serpentin, inchangé. Il sentait l'orgueil de l'autre se gonfler. Bien. Dolf savait-il seulement que si son "confrère" déchu s'ouvrait à lui, s'il lui révélait la moindre information, c'est qu'elle ne lui servait jamais de secret? Connaissait-il seulement les innombrables secrets que cet homme avait appris et oublié au cours de sa bien trop longue vie?

-Tes "loups" seront absolument parfaits. Les machines à tuer n'ont pas de scrupules; ils feront d'excellents soldats, une fois domptés... assura le dieu gerroiyeur. Et ne t'en inquiète pas, je saurai le faire. Les bêtes sont bien plus faciles et malléables que les êtres humains. Contrairement à ces derniers, eux savent, au-delà de tout doute, reconnaître leur place.

C'est à dire, aux pieds du plus fort de la meute. Stryfe se félicitait intérieurement d'avoir fait de ce Dolf un allier (du moins, temporaire s'il ne faisait pas ses preuves); grace à lui, il aurait bientôt une petite force assez destructive. Un bon début.

-Si seulement un quart des loups ont besoin d'armes, ça m'est tant mieux. dit Stryfe. Je leur apprendrai à bien manier les outils que j'ai l'intention de leur mettre sous la main. Pour ce qui est des plus sauvages, tu me les laissera. Je saurai les garder en laisse lorsqu'ils en auront besoin. Dis-moi, tiens-tu précieusement à tes loups? Y en a-t-il un dans ton groupe qui aurait su hatiser ta haine?
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Message  Dolf Polim Dim 8 Mai - 15:55

Rire. Jaune. A nouveau. Ses Loups, parfaits? Peut-être. Il aurait préféré mieux à parfaits, en souvenir des années qu'il avait eu à aligner en cherchant à acquérir la confiance de sa meute. Il était encore un sujet de controverse parmi certains, quand tel ou tel choix ne faisait pas l'unanimité.
Il n'interférait jamais directement dans les affaires des alphas, mais quand ils penchaient de son côté, il y avait toujours quelques mauvaises langues. Il avait remarqué qu'elles étaient surtout les déçus qui n'avaient pas réussi à obtenir le rôle d'alpha, et que ces individus n'étaient pas toujours de ses ennemis – il y avait Dariel, c'était indéniable, mais aussi Jude (cinq minutes au pouvoir, il tenait le record), Gabriel, Thomas, « Kolya » (de son vrai nom Nikolai, préféré de ses dames – il était la preuve, avec ses 12 ans, qu'en politique l'âge ne compte pas) et plusieurs autres, moins virulents, et ils n'énoncerait pas les femmes qui cherchaient à lui rabattre son caquait – et puis si: Alienor (qui l'effrayait un peu avec ses 12 cm de plus), Fantine, Kimiyo, Eeva (la meilleure des chasseuse, elle avait aussi une grande collection de lames) et Veraura (il se passerait de commentaire sur celle-ci).
Ces dix représentaient une mince part de ses meutes jointes, il ne se sentait pas inquiété pour deux sous.

En somme, c'était le travail d'une dizaine de vies que cet espèce d'immigré – non-naturalisé, comme lui se considérait soudain – voulait balayer en une dizaine de semaines. Car il n'en faudrait pas plus.

Il restait à l'écoute et – hormis son rire qui laissait finalement entendre qu'il y aurait du travail – silencieux. Le programme de Stryfe était très clair: chaque étape était bien ancrée dans son esprit et était indiscutable. On aurait dit qu'il avait été cogité pendant des siècles.
Ou déjà vécu.
Des Bêtes si fragiles, qui avaient demandé tant de temps à être dressées et en auraient besoin de si peu pour être ramenées à leur naturel, méritaient-elles la vie? Méritaient-elles la liberté? Dolf s'aperçut qu'il en était de même pour l'Homme. Pour tous les mortels. De petits pions ingrats qui reniaient leurs Pères et Mères. Il les détesta en se constatant ceci de commun avec eux. C'était une espèce de haine fraternelle, indescriptible.

Ma haine? Répéta-t-il avec un nouveau rictus. J'ai du mal de haïr, sauf pour des raisons pratiques. Ma haine, donc. Tu ne parlerais pas d'un récalcitrant? D'un bagarreur un peu trop décidé à être meneur à la place du meneur? Je pourrais te renseigner, mais apperemment, ce que tu lui réserve risque de mettre l'une de mes meilleures pièces sur la touche – ce qui serait bien dommage. C'est déjà malheureux de le voir tourner comme ça...

Il appuya sa remarque d'un soupir qui sonnait terriblement faux.

Il faudrait que ça ne le mutile ni mentalement ni physiquement. Enfin, si les séquelles lourdes sont définitives. Ce qui est ton intention, je présume? D'un ton plus guilleret, il acheva: C'est un vrai chieur, mais il est bien pratique.
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Message  Stryfe Mar 10 Mai - 21:25

Stryfe s'assombrit.

-Un chieur n'est pratique que lorsqu'il sait chier dans la bonne direction. Je lui donnerai donc une chance pour voir s'il est assez intelligent pour comprendre qu'il ne doit pas chier dans ma direction, s'il est si "pratique". Non, Dolf. Ce que je veux, c'est un vrai con, le genre qui se pense fort parce qu'il jappe fort, mais en même temps, ce genre de con qui réussi à obtenir le respect des autres cons. dit Stryfe. En d'autres mots, j'en veux un, bien fort, bien frais, mais qui ne me manquera pas sur le champs de bataille. J'en veux un que les autres respectent parce qu'il sait bien aboyer, et rien d'autre, car, voix-tu, la meilleur façon d'obtenir le respect d'un groupe, surtout une meute d'animaux sanguinaires, c'est de savoir fair preuve d'un certain "charisme". Et celui-là que j'espère qu'il va me défier, que j'espère qu'il n'y pensera pas deux fois avant de me foncer dessus pour m'arracher la tête... J'ai l'intention d'en faire un exemple, de mon charisme...

Parlant de charisme, Stryfe commençait à ressentir plusieurs choses d'un coup; claustrophobie, faim, soif, excitation, impatience... Combien de siècles avait-il passé dans ce foutu vaisseau? Combien de siècles n'avait-il put que dormir, dormir, et encore dormir? Il avait besoin de s'étirer les muscles. Il avait besoin de faire quelques pas dans ce nouveau monde. Ensuite viendrait le carnage.

-Si ça ne te dérange pas trop, je commence à avoir besoin d'air frais. dit Stryfe, d'un ton un peu impatient. Et d'un bon morceau d'bouffe. Merde, mais que j'ai faim! Ça te tracasserais si on reprenais ça plus tards et en route? J'aurais envie de passer par un village en chemin, question de réveiller mes vieux réflexes.
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Message  Dolf Polim Dim 15 Mai - 19:02

Son charisme... Malgré que ses Loups fussent impliqués, Anubis faillit en rire. Alors pour se contenir il s'adossa à un mur et paru songer à qui oserait s'en prendre à ce type, et quels seraient les résultats de sa démonstration de charisme: de gros dégâts, il n'en doutait pas. À moins que le fait de sortir un peu de son armement ne fût un peu contraignant, se dit-il quand son regard glissa sur la machine à propos de laquelle il avait interrogé Stryfe. Des armes... sûrement beaucoup. Ce petit génie de la mécanique devait avoir des bijoux en matière de technologie. Et étrangement, comme avec le temps les armes avaient la bien étrange manie de rétrécir, il devait en être bardé. Il s'en voulut un peu de sa curiosité soudain très morbide, mais à ce moment, il aurait presque poussé l'un de ses vieux amis à jouer les kamikazes sur cet étranger, juste pour le plaisir de le voir en action.
Il ne se faisait pourtant aucune illusion.
Il savait que ce à quoi il aurait droit ne serait qu'un tout petit aperçu de sa force réelle. Exactement comme il ne donnerait pas ses meilleures armes à ses Loups. Il y aurait de nombreuses ombres sur ses capacités.

Oh, les cons, ce n'est pas ce qui manque, fini-t-il par avouer. Il y en aura bien un pour faire le suicidaire.

C'était malheureusement le cas. Leur partie animale leur faisait souvent sentir en plus vague ce que lui sentait se détacher nettement. Mais eux recevaient des informations qu'ils ne pouvaient pas toujours comprendre. Des années plus tôt, la différence qu'ils avaient sentie chez lui les avaient répugnés, et il avait cessé de compter les attaques qu'il avait eu à parer.

L'Autre changea de sujet. Après la technique, la pratique. L'un et l'autre étaient fourbus d'attendre. Il s'étira et bâilla avant de reprendre la parole.

Il doit être tôt, maintenant... Ce que tu dois t'en foutre, d'ailleurs. Y a un village, vers la droite. T'entendras la rivière. Je te rejoindrai vite. Tu m'excuseras si je te fais pas visiter tout de suite, mais le guide a à pisser – j'ai pas encore à demander la permission, je pense?
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Message  Stryfe Jeu 26 Mai - 20:15

Le guide voulait aller pisser. Stryfe ne put s'empêcher un grand rire, puissant, fracassant et joyeux. Effectivement, ce petit comique lui rappelait bien quelqu'un. Mais ça, c'était une histoire pour plus tard...

-Oh, ne te gênes pas, je peux très bien me retrouver. Même que je partirai d'avances. annonça Stryfe. Sait-tu c'est quoi un urinoire?

Il lui expliqua les directions vers les toilettes, tout en s'imaginant que ces directions lui seraient entièrement intuile si ce mec ne savait pas tirer une chasse d'eau.

-Au pire, si tu t'y perds, suit les petites lumières rouges sur le planhcer. Elles te guideront vers la sortie. expliqua Stryfe.

Il se leva pour quitter la salle, lorsqu'une dernière pensée lui traversa l'esprit.

-Ah! Pendant que j'y songe: tente de controller ta curiosité sur mon vaisseau. lança Stryfe. J't'expliques pas la science derrière ça tout de suite, mais si qui que ce soit d'autre que moi tente de faire joujou avec les systèmes plus complexes de mon vaisseau, un système d'alarme se déclenche et une bande de petits monstres mechaniques vont faire la peau à tout ce qui respire à bords.

C'était une mensonge. En réalité, le vaisseau enclencherait le processus d'auto-destruction, mais même si recommencer tout à zéro était une idée attrayante, elle n'était pas très pratique et à un point ou un autre, Stryfe aurait besoin de son équipement pour se rafiner du ADAM et afin de maintenir le prolongement de sa vie. D'ailleurs, où en trouverait-il. Dans son excitation, des millions d'idées passèrent par la tête du Dieu Déchu, chacune bien élaborée et cohérente, mais il s'attaquerait aux détails plus tards. Il sourit, son sourire le plus amicale, qui pourtant restait bien froid, et salua Dolf de la main.

Il s'assura rapidement de partir bien habillé et bien équipé et il quitta son vaisseau, sans trop s'inquiéter de son nouvel "allié". D'ailleurs, que pouvait-il faire? D'un pas décidé, il traversa la forêt en longeant la rivière. Il but goulument quelques gorgés du liquide purifiant. Il s'attendait à ce que son système immunitaire développé aux anti-biotiques ultra-puissants lui fasse vomir, mais il fut plaisemment surpris en apprenant que le peuple de cette planète n'avais pas encore ruiné son monde. Ce n'était pas qu'avec un peu de mépris que Stryfe repensait à son monde, parfait sous tout aspect, sauf qu'il n'y avait plus rien de naturel. L'eau devait être purifiée de toute forme de vie bactérienne et de tout poison (et même de tout minerai) avant d'être bue, l'air devait être filtrée plusieurs fois avant d'être rendue respirable; tout était contrôlé, tout était vendu, tout était artificiel. La vie n'avait plus sa place sur ce monde foiré, et Stryfe ne le savait trop bien. Et lorsqu'il n'y a plus de vie, pourquoi les hommes feraient-ils la guerre? Le chaos n'avait plus sa place non plus. Oui. Il avait bien fait de quitter cette boule de merde qu'on appelait Élysium. Il avait de grands espoirs pour cette planète. Après quelques heures de marche, il se rendit à une petite ville de colons; le Dieu qui avait vu des milénaires de guerre en savait assez pour savoir que dans un monde à ce niveau d'avancement, une ville fortifiée avec de telles grands murs de bois appartenait à un peuple colon. Donc, il avait atterit dans un territoire encore en pleine colonisation? Fantastique.

Lorsque l'étranger se pointa devant la porte principale du fort, plusieurs gardes durent se demander qui était ce mec. Il avait l'air propre, donc ce n'était pas un fermier, ni un brigand. D'ailleurs, ce ne pouvait être personne de normale, car un tel hygiène n'était associé qu'à un noble. Mais celui-là était bizarrement habillé et d'ailleurs, il était seul. Mais il était armé; de loing, on pouvait distinguer un sabre et un pistolet. Un des gardes se rua vers l'entrée pour vérifer ce nouvel invité. Stryfe haussa le regard. Élysium avait passé par l'ère médiévale elle aussi. Il savait très bien`à quoi s'attendre.

-Qui va là? gueula un grand homme chauve.

-Juste un voyageur exténué qui cherche à dormir sur autre chose qu'une roche. répndit Stryfe.

-T'as pas l'aire de quelqu'un qui a voyagé loin. argumenta le garde. Tu viens d'où au juste?

Merde! Stryfe connaissait bien la géographie physique de Févlia pour l'avoir observée de l'espace si longtemps, mais il ne connaissait pas si bien les géographies politiques encore. Cependant, il eut une idée.

-Je tente d'être patient, mais celà ne dure pas longtemps. S'il-vous-plaît, ouvrez moi cette porte. ordonna Stryfe.

-Quoi? Qu'est-ce 'tu dis, espèce de pèqunot?

-Oses-tu vraiment questionner la noblesse, paysan? cracha Stryfe d'un ton qui aurait mis à bas des monstres trois fois sa taille. Je suis fatigué, j'ai mal partout, je susi affamé, et demain je vous expliquerai tout et j'exigerai votre aide, mais aujourd'hui, j'exige que vous m'ouvriez cette porte, maintenant!

Le garde n'hésita point; d'ailleurs, même si lui n'aurait pas été convaincu, c'est un des gardes à la porte qui lui aurait ouvert pour éviter des ennuis à la ville. Personne ne défie un noble. Lorsque la porte s'est ouverte, Stryfe se jura de tuer le con qui l'avait insulté, mais plus tards. À cet instant, il avait effectivement très faim, et il n'aurait pas dit non à un pichet d'alcool.
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Message  Dolf Polim Ven 27 Mai - 22:55

Stryfe éclata de rire. Un rire qui aurait peut-être pu résonner si la pièce n'avait pas été si étouffante. Il y avait là dedans quelque chose d'amical s'il avait été moins condescendant. Anubis se demandait si ça arrivait souvent que les envahisseurs prennent tous les autres peuples pour des inférieurs: surtout quand ils ne connaissaient rien d'eux. Il fit de l'ironie pour toute réponse, ouvrit de grands yeux faussement surpris.

Non, je ne sais pas. Je sais pas ce qu'est un urinoir, des toilettes, un chiotte, une vespasienne, un réverbère, une borne d'incendie ou un tronc d'arbre! Vois-tu, je ne sais même pas comment aller pisser ou tirer la chasse. Tu m'expliqueras.

Il simula un abrutissement complet quand l'Autre lui montra des rangées de lampions au sol. Il se rappela ces cartes couvertes de croix rouges "vous êtes ici".

Joli. Au pire, en bon toutou, je repérerai mon territoire.

Il n'écoutait déjà plus que d'une oreille quand Stryfe. À peine s'il dit qu'il penserait à ces petites bêtes avant de tirer la chasse, si jamais c'était jugé trop technique pour les bébêtes. Il leur accordait peu de crédit, mais ça n'était pas important: un mauvais pressentiment le taraudait depuis un moment. Il craignait que ses Loups n'aient pris de l'avance sur eux et leurs grands projets. Dans la panique, ils avaient pu s'en prendre à un village, voire plusieurs. Dans la mêlée, il auraitpu se passer n'importe quoi.
L'Autre parti, il masqua progressivement sa présence. Il fallait n'attirer aucun soupçon.
Puis il sortit.

Le jour pâle faisait grisonner le paysage où se baladait la silhouette d'ombre du Chien. Autour du point d'impact, tous les auras avaient été bouleversés. Pour retrouver la petite, il n'avait plus que son flair.
Où était-elle?
Le jour pâle éclairait d'une lueur terne et égale les champs et le sous-bois. Et un visage de cendre: au pied d'un arbre, elle n'avait pas bougé. La jeune Iseult avait retrouvé figure humaine et ses cheveux finissaient d'être blonds. Il remarqua la rougeur de ses pieds, de ses mains, de son nez et de ses yeux: le froid de la neige et la peur avaient apporté ces couleurs. Quand elle le vit approcher, elle eut un recul avant de le reconnaître

T'étais long. Et t'en est couvert, maintenant, de ce truc.
Viens là. Tu vas attraper la mort.

Il défit son manteau, le lui posa sur ses épaules frêles mais musclées, veinées de cicatrices, creusées d'engelures. Il lui demanda des nouvelles des autres, si elle avait reçu des images télépathiques. Oui. Trois Loups avaient été tués, un autre finissait de cuire pour l'exemple. Un marchand et deux agents avaient été sur une mauvaise route, blessés ou morts, ils ne savaient pas.

Kolya a fait ce qu'il a pu. C'était pas possible. Il a détaché Dariel. Il s'était interposé, mais s'était trop tard.

Les villageois étaient devenus fous. Peut-être plus que les lycans. Sa voix se cassa et elle passa ses mains sur son manteau trop ample, effleura les poches. Elle savait qu'il ne fallait pas les fouiller, et si Dolf lui prêtait son manteau, c'était un geste de confiance. Et de protection. Pas seulement contre le froid. Le contenu d'une des poches apportait une mort subite à quiconque le touchait sans précautions. Elle serra le cuir contre elle. Et de son côté à lui, il s'était passé quoi?
Dolf s'approcha d'un tronc creux.

C'est ici qu'Anasthase cache ses bouteilles?

Elle acquiesça, attendait toujours sa réponse. Il plongea distraitement la main et ressortit une boisson au hasard.

Ah, whisky. Tu en as déjà goûté?
Non. Pas de ça.
Ca tombe bien, moi non plus.

Ils burent chacun leur tour, en silence. Elle grimaça au goût de l'alcool. Il avait l'ipression de les avoir trahis. Il espérait que ses idées se diffusassent dans tout le clan.L'Izzie reparlerait de son Kolya. Elle le renseignerait. Avec elle, les nouvelles circulaient vite. Ilespérait que ce serait le cas.Après s'être insulté en rient, il lui expliqua qui était Stryfe, ce qu'il comptait faire. Elle continuait d'acquiescer, patiente. "Comment je vais me débrouiller?" Certains étaient futés. Il s'entretiendrait avec eux. Mais séparément ou par la penser, pour éviter les désagréments.
Chaque fois qu'il s'insultait, même tout bas, Iseult répondait par un vif: Oh, sûr.
Quand il lui parla du village qu'llait visiter leur hôte, la jeune blonde retira la neige d'armes cachées. Elle était allée en chercher, par pur réflex. Elle n'avait pas pris d'arme à poudre: elles auraient été mouillées.
Quand l'attirail changea de main, il détailla son visage.

Ca te fait quel âge, toi? demanda-t-il avec une douceur paternelle.
19 ans, je crois. On est en octobre, c'est ça?
Oui, c'est ça. Ca fait 10 ans depuis le mois dernier... Que ça passe!

Il avait l'impression de l'avoir toujours connue. Elle avait grandi avec eux, avait survécu. Il l'avait gardée sous son aile, l'avait vue s'adapter. Il était fier d'elle. Elle était un peu son but vis-à-vis desautre lycans, le point qu'ils devaient tous finir par atteindre. Tout s'était joué sur sa volonté de fer.

Il ne craignait pas qu'on le reconnût. En route pour ce village où il avait envoyé Stryfe, il passerait relativement inaperçu dans la mêlée. Il avait laissé son manteau à la gamine. Le froid le mordait, mais sûrement moins qu'elle. Au loin, les portes de la villes s'apprêtaient à se refermer. Il accéléra le pas, sous sa forme humaine. Les gardes avaient l'ai féroces: peut-être n'avaient-il eu que vents de leur petite bavure. Il croisait les doigts et de précipita.

Hé! Attendez! Maître! appela-t-il.

Les gardes curieux interrompirent leur mouvement et l'interrogèrent.

Bah, ch'suis son valet, quoi.

C'était dit sur le ton de l'évidence, et il n'y avait pas à douter, puisque ces deux-là semblaient se connaître – et il valait mieux ne pas mettre en rogne le maître.
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Message  Stryfe Mar 31 Mai - 18:44

C'était un appel insouciant qui fit signe à Stryfe de se retourner. Dolf l'avait suivi, peut-être de loing, peut-être de près. Avait-il si soif de violence lui aussi? Qu'importe. Il serait satisfait.

-Je t'aurais conseillé de te tenir loing, mais je soupçonne que tu te sens trop curieux. Dis-moi, sauras-tu te débrouiller dans une mêlée? demanda Stryfe. La bataille sera facile. Regardes!

Il lui montra d'un signe discret de la tête tout les gens nerveux qui les entouraient: que ce soit les guardes sur-agressifs, les bandits paranoïaques, ou bien les femmes furtives qui cherchaient déjà à cacher leurs enfants, ils ne s'attendaient à rien de bon de ces deux étrangers qui venaient de pénétrer le seuil de leurs terres.

Stryfe s'y attendait; il comptait la dessus. Des millénaires auparavant, lorsque l'ancien continent d'Élysium voulut conquérire le nouveau monde, ce n'étaient pas des diplomates ou bien des explorateurs qu'ils envoyaient coloniser. C'était les criminels et le pauvres qu'ils envoyaient développer leurs nouvelles terres, brigands, violeurs, sodomistes, meurtriers, arnaqueurs, traîtres et racailles de toutes sortes. D'ailleurs, s'était le dieu de la guerre, lorsqu'il était encore jeune, qui les avaient inspirés à la révolte. Eh oui, dans le bon vieu temps...

-La bagarre sera facile, Dolf, et je compte bien l'inspirer. avertit Stryfe. Dis-moi, y a-t-il de tes loups dans ce village?

Entre temps, il se dirigeait vers la première taverne qui lui vaint en vue.
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Message  Dolf Polim Ven 3 Juin - 20:55

S'il était curieux! Ca ne faisait aucun doute: il se demandait ce qu'étaient devenus les absents, qui avait fini sur le bûcher, ce dont était capable d'accomplir Stryfe sur des mortels. Il resta sagement dans son ombre, comme un bon faire-valoir. À voix basse et d'un ton las, il répondit:

Tu m'aurais conseillé. Tu l'aurais fait si tu l'avais fait. Il ajouta: J'ai peut-être pas de vaisseau, ni de pistolet qui fait piou piou, mais j'ai déjà vu une mêlée. Ou elles sont trop bruyante, ou pas assez.

Le rôle de larbin le mettait assez souvent sur les nerfs. Et il l'était même hors de cette seconde comédie. Il cessa de s'énerver en songeant à ce qu'il aurait à faire, seul, de son côté. Ces dernières décennies, il avait du réapprendre le travail de groupe, à faire confiance, à retrouver le monde des mortels, à les connaître. "Pour Févlia" se rappela-t-il avec une vague nostalgie. Il se demanda quel était le prix d'une vie, s'il pouvait se permettre de se poser la question: ce prix, était-il celui des tableaux de recherches? ou bien "ça n'avait aucun prix"? était-ce moins que deux vies? certaines avaient-elles plus de valeur que d'autres? La Mort ne se le demandait pas. Son bras droit ne le devait pas non plus. Tous étaient identiques dans la mort. Mais il devait les comprendre pour mieux les juger. Que pouvait-il se permettre d'en penser? Des questions. Tant de questions. Il s'y perdait.
Une vie. Des vies. Toutes celles qui bordaient leur route. Effrayées, juste inquiétées. À quoi songeaient-ils? À rien qui ne fût en leur faveur. Peut-être. Peut-être...

C'était quand il le connaissait le moins que Anubis se vantait de tout savoir du genre humain, d'y lire comme dans un livre ouvert.
Maintenant qu'il lui était plus familier, Dolf hésitait. Plus rien n'était sûr.

Le Sihyarin centra son attention sur quelques personnes pour y sentir une crainte terrible que seul le jour effacerait. Ses Loups n'étaient pas passés par-là. Peut-être avaient-ils frôlé les remparts. C'est ce que suggérait le sang qui encrassait les lames, les gestes nerveux et épuisés des gardes armés. Aucun de ces Sihyarins n'avait de racines dans le continent, ce continent autrefois magique, immense réserve d'hybrides qu'il n'avait jamais connu dans sa pleine beauté. Uniquement pendant les guerres et les chasses.
Il aurait voulu en savoir plus.
Ses Loups... Dolf leva les yeux vers le matin grisonnant.

Ils ne sont plus là. Puis, moins certain: A moins qu'ils ne se cachent, mais il n'y a plus aucun Loup près d'ici.

Il eut un rictus, effleura le pommeau d'une alfange. Entrés dans la taverne, l'atmosphère changea. On ne passait pas de la terreur d'une attaque à la joie d'un baptême, mais ceux qui s'étaient attablés au bar riaient avec inconscience devant un barman occupé à piquer du nez. Ils semblaient bien loin d'une attaque, parlaient de victoire. Des exosquelettes traînaient ici ou là. Certains l'avaient encore sur eux. Eeva se fondait dans la masse par ses récits de guerre et son équipement si complet qu'on aurait dit un fantassin neltain.
Il montra la petite silhouette d'un haussement de menton.

Elle est de chez-nous.
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Message  Stryfe Lun 27 Juin - 17:27

La taverne était sombre, miteuse, et puait le moisi. Les clients ne devaient pas le remarquer, mais Stryfe n'avait pas senti du moisi depuis... Depuis qu'il n'y avait même plus de végétation dans son monde, bien sûre. Le barman était au bord de l'inconscience et plusieurs hommes encadraient une jeune femme vantarde et bien armée.

-Ah. fit Stryfe. Tu devrais lui dire de partir. Pour toi, je ne m'inquiète pas trops. Tu me fais plus peur qu'autre chose, mais pour elle... elle pourrait ne pas survivre.

Le guerroyeur se trouva une table, bien placée au centre de la taverne et en plein en dessous d'une lanterne attachée au plafond. Aussitôt assis, des têtes se tournèrent brièvement vers Stryfe, et se retournèrent ensuite vers les sujets précédents de leurs attentions, que ce soit la belle demoiselle en armure ou bien son discours vaniteu, mais le dieu déchu profita du moment d'attention pour fair signe au barman de venir le servir, et d'un pas nerveux et maladroit le gros lard l'approcha.

-Un verre d'eau, s'il-vous-plaît. dit Stryfe froidement, sans même regarder le tavernier.

Le barman devait être surprit: avait-il déjà fais affaire à un homme qui savait faire froid dans le dos même lorsqu'il était poli? Il fixa le déchu d'un regard ahuri, sans rien dire. Y avait-il autre chose?

-Mon verre d'eau. répéta Stryfe, en fixant le barman d'un air cruel. Y a-t-il une raison pour laquelle ma demande vous semble si surprenante?

-C'est que, euh... bégaya le barman. En fait, cette table est réservée, alors...

-Hmm? C'est sans importance. Ton client me laissera sa table volontier. Maintenant, mon verre d'eau. dit Stryfe.

Le barman se pressa donc d'aller chercher le verre d'eau du déchu en faisant bien attention de ne bousculer aucun de ses clients malgré son état d'ébriété. Pendant ce temps, cinq grands hommes en armures usées firent leur entrée bruyante dans la taverne. Ils portaient tous de vieilles armes partiellement rouillées et leur comportement criait l'arrogance et la dominance. L'un d'entre eux, un homme à la longue chevelure blonde se prononça.

-Hé, hé! S'lut les villageois! On est de retour!

Aucune réaction hostile des clients. Juste quelques coups d'oeil furtifs et les "paysans" se retournèrent le nez dans leurs verres. Stryfe en conclut assez rapidement qu'ils devaient constituer la garde de ce fort. D'ailleurs, il était sûre de reconnaître le con qui avait bien faillit lui refuser l'accès à la ville entre eux. Ils approchèrent la table du déchu, bruyamment et sans se soucier des autres soulons, les bousculant sur leur chemin et lançant même quelques insultes envers ceux qui semblaient prendre moins conscience d'eux. C'est alors qu'ils remarquèrent l'étranger assis à leur table. Le blond le regardait d'un air irrité et le fixait d'un air meurtrier. Stryfe, lui, n'était pas impressioné. Il regarda l'homme d'un air de dédain. Celui-là serait facile à provoquer.
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Message  Dolf Polim Mer 29 Juin - 9:35

Anubis haussa les épaules, on ne peut plus indifférent: la chair à canon et chère, à quoi bon la gâcher, n'est-ce pas? En plein dans son délire de comédien, il s'autorisa une infime pause: « Eeva? » La jeune femme se retourna, las. Elle changea son attitude de façon radicale à la vue de Stryfe: elle fit glisser une lame dans sa main, depuis sa manche. Il la sentit effarée, sur la défensive. Dolf dut lui rappeler sa présence pour la calmer. « Eeva, je suis là.
– Et tu crois me rassurer?
» Il ne le croyait pas: la lame avait disparu. Tu devrais partir. Ais l'air naturel: ils ont l'air... captivés. Lâcha-t-il à la vue des hommes pendus à ses lèvres – ils auraient sûrement voulu plus, mais ils allaient finir par user cette petite Eeva à la regarder avec tant de soin.
Il se fraya un chemin jusqu'à elle, glissa un Bonjour à la mine aussi intéressée (et au geste aussi déplacé – on joue la comédie ou on ne la joue pas, que croyez-vous?) que celles de ses petits amis de beuverie. Elle retroussa simplement le nez.

Non, au revoir.

Ah, de l'humour! La jeune rousse lui donna à payer sa consommation avant de filer en coup de vent, sous les vues déçues de ses admirateurs. Très déçues. Assez pour avoir l'envie vague d'expulser ce grand maigre qui avait chassé l'attraction de la soirée. C'était ce que souhaitait Stryfe, non?
Tranquille, le basané croisa les jambes, feignit le tic nerveux de lancer une pièce (prévue pour tomber dans un verre – qu'il est bon d'être énervant!). Le visage orné d'un sourire à faire peur (me mot sourire n'est peut-être pas bon...) il s'adressa au barman qu'il obligea à faire demi-tour malgré son ivresse évidente.

Oh, et ça serait sympa de me filer un verre, à moi aussi, dés que le patron sera servi.

L'arrivée de la garde allait marquer un important malus dans l'ambiance: l'étrange duo était bien peu apprécié. Plusieurs adversaires commençaient déjà à se détacher des groupes.
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Message  Stryfe Mer 29 Juin - 23:47

En jetant un coup d'oeil discret, Stryfe put voir que la rousse quittait la taverne. Parfait. Les pions servent à être utilisés, pas gaspillés. Ou étaicent un pincement de sentimentalisme? Qu'importe. Ce que le déchu s'apprêtait à faire était déplacé de trop loin du sentiment, et tout ce raffut pour un étirement. Non... C'était aussi une démonstration, une affirmation de sa puissance. Il avait erré dans le cosmos, à l'abri de tout doute d'existence depuis bien trop longtemps. Il devait faire savoir à ce monde qu'il était là, et il devait immédiatement affirmer sa dominance sur cette planète. Et le premier à ne pas vivre assez longtemps pour comprendre son infériorité par rapport à ce dieu du carnage serait ce con qui le regardait trop de travers à son goût. C'était pourtant avec mépris que cet insecte le fixait, comme s'il avait reigné en roi sur cette petite comté si longtemps que le concepte d'un être supérieur le dépassait. Alors, l'on devait donc l'utiliser comme exemple pour mieux que les autres comprennent. Le dieu lui retourna son regard, chargé d'encore plus de mépris.

-Hmm? Vous me voulez quelque chose? demanda-t-il.

Les guardes se mirent à rire, bruyamment, stupidement.

-"Vous me voulez quelque chose" qu'y dit! riait le blond. Je vois que t'es nouveau en ville, alors je t'épargne la conséquence habituelle, mais vois-tu, la table où c'est que t'es assis, là? C'est not' table. Alors bouges toi.

Stryfe le fixait sans remuer d'un cil. Il était conscient que le reste des villageois étaient aussi des voyoux. Il savait qu'ils auraient pu se défendre contre cet imbécile s'ils en avaient eux la volonté. Il devait aussi être au courant qu'à la moindre goûte de sang paysang versée, ces rustres oublieraient immédiatement que cet homme et ses camarades les avaient très probablement terrorisés et malmenés, et ils se jetteraient sur l'individu le plus facile à blamer: l'étranger. Qu'importe. Il devait goûtter le sang. Il ignora le¸s menaces du blond et tourna son regard vers le barman.

-Mon verre d'eau, s'il-vous-plaît. répéta-t-il au barman qui achevait d'emmener un verre à Dolf.

Furieux, le blond frappa le table à Stryfe et retira une dague qu'il planta en plein dans la poitrine à Stryfe, lui perçant un poumon. Le sang du déchu coulait à flot de la blessure et Stryfe lui même tomba silencieu. Le blond souriait sauvagement, et comme prévu, personne ne réagit. C'était un événement bien trop normal.

-Vous avez vus! Je l'ai butté, ce con! Je l'ai...

-Et?

C'était la voix de Stryfe, et cette fois-ci, personne ne put s'empêcher de réagir; celle-là, ces paysans blasés ne l'avaient jamais vue avant. Stryfe n'avait pas bronché d'un cil, et il fixait encore le blond avec le même mépris, même si l'expression du blond avait changée: à cet instant, c'est la peur qu'il affichait.

-Hmm... Mon métabolisme ainsi que ma résistance`à la douleur sont encore élevés. C'est bien. marmonnait Stryfe. Mais mes réflexes... Bah! Ils me reviendront avec la pratique; mon esprit n'est qu'encore endormi, c'est tout. Dis-moi, jeune homme: pensais-tu vraiment me tuer comme celà? Le poumon, c'est bien pour une mort lente et douloureuse, quelque chose qu'un tueur ne peut se permettre durant un assassinat efficace. Si tu veux tuer un homme de manière efficace, tu devrais plutôt planter ton poignard...

Et d'un mouvement sec et soudain (était-ce même possible pour un homme de bouger si vite?), Stryfe aggripa le poignet du blond et tira son bras vers le haut, remontant la dague vers son coeur. Tout ce temps, Stryfe ne bronchait pas, ne bougeait pas, gardait la même expression froide et indifférente. Soudain, la blessure se mit à saigner encore plus profusément.

-...Là! dit Stryfe.

La dague avait percée son coeur. Pourtant, il continuait de forcer, de pomper le sang à travers son corps immortel, et Stryfe était toujours le même, impassible et imperturbable, à l'horreur de son supposé tourmenteur.

-Bien sûre, je ne suis pas un simple homme. rajouta Stryfe en retirant la dague de la blessure pendant même que la chair se refermait et se rassemblait autour de la plaie.

Le blond prit du recule et retira un pistolet. Criant comme un fou, il fit feu sur Stryfe, mais la balle ne frappa jamais le guerroyeur. Elle se désintégra plutôt dans un champ énergétique, créé par trois petites machines flottante qui sortirent de la cappe à Stryfe pour se mettre devant lui. Une fois leur tâche complétée, les petits drones se mirent à flotter autour du dieu, tels un halo, et encore assis, le dieu foudrora le guarde de son regard pendant que ses copains ébahits reculèrent tout en dégaînant leurs armes.

-C'est assez. Tu me deviens embêttant. dit Stryfe.

Il dégaîna son pistolet, le même qu'il avait nettoyé ce jour là, et il le pointa sur le blond. Celui-ci s'écrasa à terre en pleurant comme un couard et il regarda Stryfe d'un aire piteux.

-Pitié... supplia-t-il.

Mais ça, Stryfe l'avait déjà vu, tellement de fois qu'il ne bronchait même plus comme il le faisait dans sa distante jeunesse. En fait, il se mit à sourire, pour la première fois dès son arrivé en ville.

-Oh? Et toi, me l'aurais-tu accordée? dit-il.

Le blond le fixa d'un air terrifié. Dans des circonstances normales, il aurait mentit. Devant un homme normale, il aurait menti pour sauver sa peau. Mais ça n'avait rien à voir avec des circonstances normales, et ce n'était pas un homme qui se tint devant lui, mais la mort. On ne peut pas mentir devant la mort.

-C'est bien ce que je pensait. répliqua Stryfe.

Il tira la gachette. Tous s'attendaient à un son comme le tonnerre des dieux et une explosion digne d'un cannon possédé par le démon lui-même, mais ce n'était pas le cas. Rien de spectaculaire, rien de spéciale. En fait, rien du tout. Juste un petit clignotement rouge l'instant même où Stryfe tira la gachette de son arme, et la tête du blond fut percée d'un petit trou minuscule, mais fumant entre les deux yeux. Une mort insignifiante pour un con insignifiant. Toutes les têtes se tournèrent vers Stryfe.

-Sorcellerie... disaient-ils. Diablerie...

Ils se mirent à marmonner, à comploter, à haïr, à êtres terrifiés... Partout, les hommes et les femmes sont pareils. Ils dégaînaient des armes cachées, portaient la rage à la figure et se préparaient à lincher cet étranger qui pourtant ne faisait que visiter justice ironique sur un petit tyrant.

Mais que fit Stryfe, devant cette véritable avalanche de haine et de terreur irrationnelle qu'il avait provoquée? Il sourait et intérieurement, il remerciait les forces cosmiques et causales qui décidaient que tout être vivant cherchait hypocritement à se déchirer ainsi, voilà ce qu'il pensait. «Hallelujah! Nous sommes tous aussi violents! Hallelujah! Même à des années lumières, le même désire d'haïr et de violenter son prochain pullule! Hallelujah pour la violence, je dit! Hallelujah!» Et ainsi recommençait le carnage, et Stryfe en avait le sourire aux lèvres.
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Message  Dolf Polim Sam 2 Juil - 22:39

Le barman donna un bel exemple de résistance passive quand il servit le valet avant son maître. Et comme un bon valet à la ramasse, le basané accoudé au bar but sagement son verre, et sagement il continua ses bruits de fond monotones. Même si l'attention de tout l'univers était braqué sur la face pâle du prétendu maître, le cliquetis régulier avait l'effet énervant d'un vrombissement continu d'ailes de moustiques sur l'inconscient collectif (et le narrateur est très fier de cette phrase). Il finissait par s'ennuyer lui-même. Mais il laissa faire Stryfe, attentif à tout ce qui pourrait être anormal. Un jeunot blond – qui devait être ce garde qui avait hésité à les laisser passer (et Dolf lui donnait raison) – commença à parader comme ou pire que n'importe quel alpha d'une autre espèce pour étaler sa ô toute puissance (ou ô toute stupidité selon un point de vue intérieur à notre déchu curieux). Une solidarité cruelle commençait à lier toute la salle. C'était un fait, pur, dur, et établi puisqu'il la sentait, comme si ça suffisait à rendre un fait pur, dur, et établi. Il la sentait jusqu'au plus profond de lui. On retenait son souffle aux quatre coins du bar. Tout le monde savait que ça se finirait dans le sang, mais lequel, ça c'était une question qui séparait ce petit monde en 33 contre 2.
Anubis laissa faire patiemment, à l'affut du moment qui marquerait le début de la mêlée promise. La pièce dorée continuait à bondir hors de ses doigts. Elle tombait sur le comptoir, il la raclait sur le bois pour la reprendre, et tout recommençait. En onomatopées, cela pouvait donner Cling! Toc-Frrrt. Cling! Toc-Frrrt. Cling! Toc-et ainsi de suite. Quoi, que... Toc, toc, cling! La petite pièce roula par terre. Surprise! L'éclat doré disparut sous le comptoir, et l'éclat argenté disparu dans le rouge et les tissus. Les yeux fixés sur la scène qui se déroulait (ce n'était qu'un homme poignardé) ce qui avait été un dieu se pencha pour ramasser sa monnaie (c'était quand même une vraie pièce d'or en plomb). Cette scène d'apparence anodine (ce n'était qu'un homme comme il en mourait tous les jours) ne se déroulait pas de façon anodine: cet homme poignardé ne mourait pas comme il en mourait tout les jours. Ces incultes et ces ignares ne remarquèrent rien parce qu'ils n'avaient pas de prédispositions en médecines. Le seul à en avoir eu dans une vie antérieure était Dolf, et ce qu'il remarqua, c'était que le corps continuait son travail sans comprendre qu'il était poignardé: oui, une artère était probablement touchée, mais hormis le sang qui dégoulinait sur les genoux de Stryfe (Cling! Toc-Frrrt, la pièce recommençait sa petite danse macabre) ledit Stryfe ne se mit pas à en tousser, à en cracher ou à en vomir, en douillant comme n'importe qui aurait du douiller à sa place. Un étrange aura de violence calme assombrissait le bar comme ces chutes de sang assombrissaient le plancher. Anubis s'attendait à ce que, comme si survivre ne suffisait pas, à ce que l'étranger enfonce un peu plus profondément la lame dans ses entrailles, comme ces bêtes infernales se suicidaient sur le champ de bataille, de quoi faire tomber dans les pommes ce petit imbécile.
Rien de pire, mais il préféra plus original. Soit un petit cour sur comment bien tuer un ennemi la prochaine fois qu'il n'aurait pas.
Silence.
Silence, oui, mais pas complet.
Cling! Toc-Frrrt. Cling! Toc-Frrrt. Cling! Toc...
Un jet chaud accompagna la démonstration et entacha le gosse qui mourait de trouille. Le sang de cet ennemi surnaturel qui avait tracé un bel arc rouge qui avait suivit les inclinaisons de la lame. Une odeur lourde se propagea dans tout le bar et trahir une présence familière à Dolf hors de celui-ci. Il la remarqua avec une pointe de peine.
Tout se précipita.
Et il put voir à l'oeuvre 2 de ces armes à la technologie magique mises à l'oeuvre: une défense... et une attaque. Cette dernière se fit nette, simple. On aurait pu dire sans bavure. C'était peut-être même un peu trop propre pour des Hommes dont les fusils arrachaient des pans de chair entiers sans distinction et éclataient parfois quelques os, car ces Hommes remirent leur chasse à la sorcière sur le tapis. L'autre leur souriait. Il leur souriait de la même manière que s'il avait été sous l'emprise d'une drogue merveilleuse. Et pourtant, tout paraissait encore bien tranquille. Tout le monde se regardait, personne n'agissait. On se préparait à accueillir le premier con qui bougerait. Lassé de se dire qu'il n'y en avait plus que pour le maître, le fidèle valet – Frrrt, cling! – décida de briser cette triste monotonie – Ding, ding – en changeant un peu de registre.

Excusez-moi, ce que je suis maladroit~

La pièce avait atterri dans une pinte. Il en avait renversé deux pour la récupérer. Le départ était donné. C'était cette image figée de la stupidité qui l'avait marqué: un grand maigre qui s'excusait bassement, très ironique tout à coup avec son air d'absolue obéissance. On avait presque fini par l'oublier, celui-là. Et en toute légèreté, il réussit à se défendre, parce que les deux hommes ainsi dérangés ne s'attendaient pas à ce qu'il leur réponde à eux-deux en même temps. Et que, il ne faut jamais l'oublier, un homme soûl est un homme absent. Et donc qui vise très mal ceux qui sont présents. L'accolade hypocrite au premier lui brisa la nuque, et le second appris à ses dépends que tous les coups sont permis, même les plus bas, surtout quand les mains sont occupées à faire passer une tête de face à pile. Là, pas de Cling! Toc-Frrrt, tout était fini en un Croc.
Au même moment, la mêlée était née dans la salle.
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Message  Stryfe Dim 3 Juil - 18:36

De l'autre côté du bar, Dolf avait commencé sa propre petite bagarre de bar, mais même s'il l'avait remarqué, Stryfe était concentré sur les paysans qui le fixaient avec terreur et qui murmuraient encore leur haïne avec une sorte de ferveur religieuse.

-Sorcellerie... chantaient-ils. Diablerie!

Stryfe ne faisait que leur sourire, nullement impressionné. Il rengaîna son pistolet et se leva de sa chaise.

-Dolf, je t'en laisse combien? demanda-t-il.

Dans sa rage, l'un des guardes tenta de l'attaquer avec une grande halebarde, mais Stryfe, qui ne le regardait même pas, ne dut que prendre un pas de côté pour le déjouer et avec un coup de paume ouverte, le déchu envoya valser le guarde contre un mur. Il devait avoir environ deux à trois côtes de brisées et il crachait le sang, mais Stryfe n'aurait aucune pitié. Il ne l'a jamais connue. Un regard vicieu fit courir les autres guardes, qui s'enfuirent aussi vite que leurs jambes le permettaient. Le guerroyeur retourna son regard vers le guarde battu, assi à terre en se tenant le ventre. Avec le même sourire impitoyable, Stryfe ramassa la halebarde et avança vers le guarde. En la maniant d'une main, il la pointa vers le guarde.

-Meurt. dit-il.

D'un coup sec, il trancha la tête du guarde, et il se retourna vers la paysannerie. Il laissa tomber la halebarde, pourtant bien trop lourde pour être manipulée à une main, et les fixa, tout sourire.

-Alors, qui veut mourire en prochain? Je vous tuerez tous avec mes mains nues!

Ils le chargèrent, sans coordination, sans stratégie, avec la seule intention futile de le démembrer, mais aucun d'eux ne pouvait le toucher. Il en avait trop vue, en avait trop vécu, et aucun de ces villageois, aussi voyous et battis soient-ils, ne pouvait faire quelque chose que le déchu n'avait pas déjà déjouer ou souffert à un point ou un autre; ses mouvements décelaient une certaine préscience, comme s'il connaissait déjà d'avance chacun de leurs mouvements, jusqu'au moindre grincements de leurs os, et sa riposte fut brutale. Ses gants relâchaient une onde de choc qui lui permettait de repousser même les ennemis les plus balaises, et on aurait dit qu'il savait exactement où frapper pour les faire souffrir et les blesser. Le premier, il lui craqua la colonne vertebrale d'un simple coup de poing, et le deuxième, il l'étrangla, se contentant de se défendre à une main le temps qu'il crève. Un troisième fut projeté sur une poutre déplacée qui l'empala, tandis qu'un quatrième, qui se réjouissait de l'avoir aggrippé par derrière, fut tué lorsque Stryfe lui enfonça son nez dans le cerveau d'un violent coup de tête. Cinq autres mourèrent. Et puis deux autres. Quatre. Sept. Des villageois ayant entendu le brouahaha de l'extérieur se joinrent à la bataille, mais peu importe leurs nombres, Stryfe les voyait tous venir, et ils ne se battaient plus par rage, mais par peur. Entre temps, le chaos s'installait tout autour: les guardes survivants ayant avertis leurs collègues, ils se préparaient à lyncher le nouveau venu trop violent avec tout leur arsenal, et les villageois plus sages savaient trop bien qu'il était temps de cacher leurs femmes et leurs enfants lorsque la guarde s'excitait à ce point. Et à travers de tout celà, le déchu riait.
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Message  Dolf Polim Lun 11 Juil - 21:30

Anubis regarda les quelques personnes qui se risquaient à l'attaquer. Apparemment le seul des deux qui était plus lâche que magique, s'en prendre au soi-disant valet était une option moins risquée, et ce serait quand même mettre à terre un complice. Les armes sortaient de nulle-part pour équiper tout le monde.

Combien? Le moins possible, j'ai pas la forme. Et quand je me fais cogner, moi, ça me fait mal, tu vois.

C'était le côté pratique qui resurgissait. Et tout ça n'avait pas l'air de déplaire à l'autre. Il devait avouer que, lui aussi, tout ça l'amusait. Déjà parce que sa notion de mort était un peu différente de celle des autres, mais surtout parce qu'il n'arrivait pas à se faire à toute cette violence qui pouvait émaner du corps d'un seul mortel. Ses armes sorties, tout devenait presque trop facile: où était le plaisir de faucher de telles vies s'il n'allait pas le chercher un peu plus loin? Le seul inconvénient était qu'il devait garder un œil sur le comportement du faux-dieu en même temps que de tuer sans se faire taillader. Ses combats les plus fréquents, il les avait fait sous forme de chien, et les entraînements n'étaient jamais suffisants pour retrouver vraiment ses vieilles capacités.
Il n'avait plus qu'à s'amuser.
Le déchu dut parer un coup de poignard d'un coup d'alfange (qui empêcherait à jamais son agresseur d'utiliser la même main la prochaine fois qu'il voudrait le blesser) et essayer de toucher un point mortel avec une seconde en même temps sur deux autres. Ce fut un bel échec: il les éraffla à peine, même s'il en avait fait saigner un plus que l'autre. Ils s'étaient éloignés, ce qui lui permit de revenir à quelques cas plus pressants. D'une force assez basique, il ne pouvait pas non plus se permettre d'enfoncer ses armes jusqu'à la garde (ce qui serait idiot, puisque les alfanges ne sont pas faites pour de tels coups), alors de plus chanceux en profitaient parfois pour revenir à la charge. Et comme il l'apprit quelques instants plus tard, certains n'avaient pas abandonné l'idée d'utiliser des armes à feu...
La balle lui siffla à l'oreille et lui brûla la joue.

Crétin!

La diversion (rousse et qui avait envoyé un joli coup de pied jeté dans les dents à celui qui l'avait visé) faillit lui coûter sa boîte crânienne encore intacte, mais Eeva s'était jetée à la gorge du paysan qui s'était armée d'une dangereuse faux. On l'aurait cru plus louve encore qu'au soir. Elle lui avait mordu la carotide et avait enfoncé les griffes de ses gantelets dans sa chair (entre ses côtes et juste dans l'angle d'une omoplate) pour s'assurer une meilleure prise. Le colosse parvint à se dégager de cette attaque surprise, mais les mâchoires serrées de la jeune femme avaient arraché un large lambeau de son cou, sans compter les profondes lacérations des gantelets. Les plaies béantes expulsèrent le sang avec force quand la rouquine fut jetée contre un mur.
Pour l'éloigner d'elle, on envoya valser le grand mince dans les tabourets de bar. Et comme il est très dangereux de pousser un homme armé, le mollet de l'un d'entre eux se retrouva affublé d'une belle balafre.
Et, à quelques pas de là, Stryfe riait.

Arrête de te marrer, s'il te plaît, et continue de les tuer! Tu seras gentil! Commença-t-il à lui hurler. Mais Eeva avait son mot à gueuler, elle-aussi.
Et toi tu vas arrêter de jouer! Tue, mais arrête de faire ta moulaille!

Un point pour elle. Il était peut-être assez chanceux pour se le permettre, mais s'il ne se bougeait pas, il finirait par avoir plus que des bleus et une écorchure à la joue. Il se glissa entre les combattants, jouant de sa souplesse pour frapper vite là où on se s'attendait pas à le voir. Il renforça sa force physique et sa vitesse avec un peu de son énergie magique.
Le problème serait qu'il ne pourrait utiliser son fragment de lame, resté dans le manteau qu'avait emporté Iseult. Oui, c'était assez problématique, en effet... Bien qu'il n'en avait jamais eu l'utilité. Mais ça reste agréable de savoir qu'on a sur soi un petit bout de rien qui surpasse toutes les défenses possibles à lui tout seul. Surtout maintenant qu'on avait comprit que lui n'avait pas d'écran de protection.
Conscient que ça ne lui plairait pas quand elle l'apprendrait, il en avait dressé un champ de protection autour de la demoiselle. Plus enclin à l'écouter, il avait aussi décidé de se servir de sa capacité à détecter les intentions d'autrui – ce qui s'avéra bien pratique quand quelques coups entraître furent ainsi évités. Si tout s'avéra bien plus facile après ça, il ne pu s'empêcher alors de sentir tous ces hommes et ces femmes qui paniquaient... Le contenu des vies qu'il prenait lui parvenait parfois, aussi. Il remontait le long d'une lame pour lui parvenir, chaque fois qu'il alternait les canalisations de ses forces au travers de ses armes.
Il en vint à s'ennuyer, presque à se peiner. Il finit par ne plus vouloir que tuer au plus vite ses adversaires, pour abréger un jeu qui traînait en longueur.
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Message  Stryfe Sam 16 Juil - 7:13

Au centre du chaos, Stryfe s'amusait comme il ne l'avait pas fait depuis des ciècles, et peut-être même plus longtemps que ça. Il s'était même mis à chantonner de l'opéra, tellement il jouissait de sa liberté et de son habileté à provoquer la violence chez autrui. Oh! Comme la violence le rendait heureux! Mais ils n'étaient que du menu frettin, ces villageois. Il voulait affronter des empires, des peuples, des guerriers de tailles, et ces simplets n'étaient tout simplement pas à sa hauteur. Quand même, leur sang suffirait en attendant...

Plus il en venait, plus il les tuait, mais il put percevoir son nouvel allié à travers cette foule: il voulait en finir.

-En finir? Si tôt? posa le dieu.

Mais en observant mieux, il commençait à comprendre: la fille s'était mêlée du combat, et il avait peut-être surestimé son hôte sur cette planète. Stryfe arrêta sa dance macabre, et avec lui, les paysans perdirent le rythme du combat. En effet, ils étaient terrifiés de cet homme, et aucun n'osait plus l'attaquer tout seul.

-D'accord. Finissons en. dit le guerroyeur.

D'un coup sec, il dégaîna son épée, et la simple force de son mouvement envoya une onde de choc qui faucha tout devant lui et enflamma la salle. Même les murs furent tranchés et les cadavres calcinés jusqu'au dernier. Les survivants se sauvaient maintenant, mais Stryfe ne leur laissait aucune chance: rapide comme un éclair, il les ratrappa et les décapita, un par un, jusqu'à-ce que tous ceux présents dans la taverne sauf lui, Dolf et la demoiselle que connaissait son compagnon étaient morts. Ce fut un carnage, et le dieu en était fiere. Très fiere.

-Désolé. On dirait qu'on va devoir attendre à plus tard pour boire un coup. dit Stryfe, sèchement.
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Message  Dolf Polim Mer 27 Juil - 20:00

[hs: désolé pour l'éternité que je t'ai fais attendre]

Être à la traîne lui donna la chance de voir une autre des capacités du dieu. Un coup d'épée, un seul, et presque tout fut détruit. Tranché. Brûlé jusqu'à l'os. Un canon braqué sur le bar n'aurait pas été plus efficace. Embarrassé de sentir un afflux si soudain de morts, Dolf remit ses armes au fourreau et observa Stryfe achever les survivants avec une froideur qui ne lui était pas coutumière face à un tel spectacle. Il savait qu'il avait montré une faiblesse et qu'il faudrait trop peu de temps à l'autre pour la comprendre. Faire le singe était la seule option qu'il connaissait pour entrer en jeu contre l'adversaire, trop compliqué quand il aurait suffit d'un simple poing dans la gueule et de déclarer ouvertement la guerre. Trop chercher à connaître son adversaire était mauvais – comme il l'avait appris avec Amos, car un Amos trahi ne reste pas assis à se laisser salir.
Il soupira en l'air avant de revenir à Eeva. Elle s'époussetait avec calme après avoir sifflé son émerveillement face à l'efficacité de la lame. De nature peu curieuse, elle débattrait peut-être du cas de cet intrus avec quelques connaissances. La guerrière allait l'interroger lui quand il la coupa... « Tu m'excuseras.
Quoi... ? 
» ... et lui retourna une gifle qui la laissa pantoise.

Tu devais foutre le camp.
J'ai pas entendu d'ordres de ce genre, répliqua-t-elle, nez retroussé.
Avec une grimace, la petite rousse le jaugea malgré son regard glacial. Plus bas, pour lui seul, elle cracha que « ça ne marcherait pas toujours, ça ne durerais pas toujours ». Lui aussi s'en doutait. Cette espèce de mise en scène perpétuée dans ce qui aurait du être les coulisses (ça c'est de la métaphore!), même si continuellement épiés, finirait par être percée à jour ou par lui mettre tout le monde à dos.
Sage, Eeva baissa la tête et lui étala ses excuses d'une voix blanche, très contrefaite.

Je suis restée dehors à attendre Monsieur pour savoir ce qu'il a ramené. Que Monsieur m'excuse d'avoir cédé à ma soif quand j'ai sentis le sang couler.

Soif... elle se ferait presque passer pour vampire. Comme par réflexe il leva la main sur cette effronterie. Après un regard à l'Autre, de la même manière que si son avis sur sa façon de traiter ses subordonnés allait l'intéresser, il préféra s'en servir pour rectifier le col de la gamine d'un geste lent. Il lui saisit le visage entre le pouce et l'index, la secoua comme une fillette avec un rictus contrit.

Brave fille.
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Message  Stryfe Lun 1 Aoû - 5:36

Le combat n'était pas fini. Stryfe le savait. Il avait expressément laissé aller les gardes pour fair durer le plaisir, mais il ne se vit pas déçu d'avoir à en finir; après tout, toute bonne chose devait venir à sa fin. Il examina les cadavres charcutés et grillés de ses victimes, et son sourir fut fracturé par une mince grimace de mécontentement. Il lança un coup de pieds destructeur au cadavre qui provoca sa frustration en lui permettant de constaté que la trajectoire de son onde de choc était légèrement erronée. Il allait devoir étirer ses muscles encore un peu avant de reprendre sa pleine force. Entre temps, ils entendait grincer le bâtiment au dessus de sa tête.

-Je vous conseilles de sortir. La taverne va s'effondrer. dit Stryfe sèchement.

Il quitta la taverne, sans trop se préoccuper de la façon particulière à Dolf de traiter ses subordonnés. En quittant la taverne, il vit ce petit village succomber à la panique générale. Les femmes évacuaient, les hommes courraient vers leurs fourches et leurs machètes, et les gardes accouraient en cavale. Ils devaient êttres une vingtaine cette fois-ci.^

-C'est lui! cria l'un d'entre eux; Stryfe le reconnut de la taverne. C'est lui qui a tué les autres!

-Et toi. lança Stryfe.

Le garde eut à peine le temps de lâcher un petit "hein" avant que son crâne fit troué par une lumière invisible venant du pistolet du Guerroyeur. Ce sont effectivement les petites choses qui nous redonnent le sourire; ce petit meurtre fut bien suffisant pour stimuler la bonne humeur du déchu.
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Message  Dolf Polim Ven 5 Aoû - 20:14

Eeva ne répliqua pas, même si lui, qui connaissait chacun d'entre-eux, voyait qu'elle n'y résistait qu'avec peine. Répliquer... Oui, mais les mots n'étaient pas son genre. Elle aurait préféré lui redonner 2 fois son petit cadeau (ça tombe bien, il avait deux yeux, un pour chacune de ses lames préférées) plutôt que de se plier aux nouvelles règles de son jeu.

- Allons, tu as entendu? C'est dangereux, ici, et un accident est si vite arrivé, ma belle. susurra-s'il après avoir jeté une oeillade à Stryfe.

À tant faire le pitre lèche-botte, il craignait d'en devenir un pour de bon.
La rouquine ne le laissa pas la pousser ni la traîner dehors, elle conservait toujours sa fierté. Ça aurait été trop beau. Mais bon, il n'allait pas critiquer: si elle l'avait suivit sur tous les chemins qu'il décidait de prendre - elle ou n'importe qui, d'ailleurs - il se serait interrogé sur son état mental. Déjà qu'elle sifflait à chaque nouveau tour du dieu artificiel... Toute une troupe de gardes accourrait. Ils ne dureraient pas beaucoup plus longtemps que leurs collègues.
Anubis les regarda venir. Valait-il mieux se contenir pour mieux se cacher? Après tout... Ça ne durerait pas toujours...
Il entrevoyait déjà quels seraient les 2 avis qui sépareraient les siens... Qui sépareraient ses Loups. Il entrevoyait déjà ces avis, mais n'osait pas trop s'y frotter: parce que malgré tout ce qu'il ferait, plus rien ne serait plus comme avant. Dés que son clan croiserait l'intrus, ce serait le point de non-retour.
Un autre homme mourut dans le seul bruit de ses os transpercés avec soin. Il avait suffit d'un trait de lumière pour ne plus jamais lui permettre de la revoir. Anubis continuait de fixer là ou l'homme s'était tenu auparavant. Sa silhouette s'y détachait encore pour lui, figée dans un élan de surprise.
Le garde regardait son corps, mort, à terre.
Son incompréhension fit comprendre au dieu qu'il ne croyait pas en une autre vie. Tiens? Ça ne leur suffisait plus de renier leurs dieux?
Il n'eut pas le temps de s'y attarder car le jeune défunt avait levé les yeux sur lui. S'il ne l'ignorait pas vite, il risquait d'être malmené par ce mort.

- Mais... Tu s'rais pas l'aut' gars de t'à l'heure?

Le déchu détourna le regard, fit comme s'il ne l'avait pas entendu. Ça ne servait à rien: il était sûrement le seul être qu'il distinguait clairement.

- Si je suis mort, qu'est-ce tu fous là? Merde, répond-moi!

Le garde ne s'effaçait pas assez vite. Dolf ne pouvait rien pour lui, sa seule solution était de retourner au combat, pour oublier. Il y avait eu bien assez de gens tout frais décédés pour qu'il puisse se debrouiller avec les autres mortels.
Il reprit ses armes et chercha la source de ce qui avait fait de lui un adversaire redoutable (on remarque le plus-que-parfait ici, qui fait de "Bibis" un adversaire "moins-que-parfait) j'ai nommé les défunts. Plus ils sont tous frais saignants et mieux c'est. Bon, cuits à point dans le cas présent mais ça marche aussi. Le déchu se laissa traverser par cette force familière. Il abandonna toute discrétion et se jeta à l'attaque avec une force et une rapidité inhumaine. Il trancha le groupe en deux, comme les personnes qui se retrouvèrent sur sa route, soit environ cinq de chaque côté. Si ces quelques innocents avaient été victimes de leur surprise, l'un d'entre eux avait eu le brillant réflexe de sortir son glaive. Trop tard pour lui infliger un coup important, mais c'était une belle tentative qui lui avait découpé une nouvelle plaie au dessus de la première sur sa joue.

Eeva préféra se jeter dans le tas, à sa manière encore moins subtile. Son acharnement prouvait bien que les femmes ont toujours trop de considération pour leur victime: éventrer son garde ne lui avait pas suffi, il avait fallu en plus qu'elle y ajoute un explosif... Ah, c'était Eeva, quoi...
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Message  Stryfe Ven 5 Aoû - 21:41

Dolf avait réussi a surprendre Stryfe, en fin de compte; il s'était jeté sur le groupe armé avec une telle vitesse et une telle brutalité que Stryfe dut esquisser un légitime sourire. La rousse n'était pas terrible non plus, quoi que... un peu inefficace. Alors, ses alliés s'étaient jetés dans la mêlée? Il ne restait donc qu'un role logique à couvrire durant ce combat: le support arrière. Ce n'était pas le role préféré de Stryfe durant un combat, mais avec seulement deux autres combatants, il devrait s'y faire.

D'un seul geste, il rengaîna son pistolet et tira une nouvelle arme de la poche arrière attachée à sa ceinture. Suivant une étincelante lumière verte, Stryfe sortit de sa poche un énorme engin qui n'aurait pas possiblement put y être entreposé: un énorme fusil qui ressemblait plus à un moteur avec six gros canons qu'à un flingue, avec une ceinture pleine de balles qui trainait et s'enroulait en tas à terre. Le dieu guerroyeur tint l'arme avec ses deux mains et avec l'appui d'une gachette, située sur la poignée arrière du fusil, il déversa la destruction parmi la foule.

Même s'il tentait d'user d'un peu de précision (au moins suffisemment pour ne pas briser ses nouveaux pions), le cannon mitrailleur Maelström n'était pas une arme délicate, ni subtile, et ses résultats n'étaient jamais jolis à voir. Une femme fut tranchée en deux par le flot de plomb, un homme y perdit son bras, pour ensuit y perdre la tête dans un éclat de sang, deux gardes, côtes-à-côtes, furent carrément désintégrés, réduits en bouillie par la vollée de balles. Certains n'avaient plus la volonté de combattre, mais ils furent les premiers à êtres fauchés par le Déchu. Après tout, on ne peut s'attendre qu'à la mort lorsque l'on y tourne le dos. Et le faucheur n'avait aucune pitié.
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Message  Dolf Polim Mer 10 Aoû - 20:58

Ksss, sifflement énervé qui lui échappa après sa traversée. Il s'essuya la joue avec la manche, plus par réflexe que par coquetterie (un ennemi qui saigne est tellement moins effrayant -- mais c'est pas une excuse Wink). Pendant cette très petite pause, tout le monde en profita pour regarder ou en étaient les hostilités.
2 hommes en retrait qui liquidaient les effectifs à une grande vitesse, plus une femme qui frôlait l'hystérie et faisait un beau mais lent carnage. Elle était la plus faible du trio, mais ça semblait impossible de la surprendre. De l'autre côté, il y avait une poignée de gardes, dont seulement quelques uns avaient des exosquelettes, trois des armes à feu. Que trois? Encore que des exosquelettes, ça coûte cher, mais des armes à feu? Nelta et Omlid n'étaient quand même pas si radins? Non… mais ces villageois devaient avoir un peu plus de jugeote qu'il ne l'avait pensé.
Ils s'étaient embusqués? Avant qu'il n'ait pu en avoir le coeur net, la pause était finie, et les combattants eurent droit à un nouveau coup destructeur. Peut-être sans aucune délicatesse, mais il avait au moins l'efficacité nécessaire pour la combler. Trop dévastateur pour les aider directement avec leurs gardes, l'arme étrange ravageait le village. Hommes, femmes, enfants, tout y passait et Anubis les senti tous s'éteindre. Certains ne se voyaient pas, d'autres ne voulaient se rendre compte de rien et continuaient de fuir.
La mort planait tout autour.
C'était... Une sensation étrange... Et rare, parce qu'il avait fini par se faire au temps mortel. Humain.
Il se relança dans la foule armée, toujours plus rapide, avec des coups toujours moins humains, moins probables. Ses réactions paraissaient presque prémonitoires.
Il devait se dépêcher d'en finir sans trop s'appuyer sur cette puissance croissante, ou il allait recevoir son entrave de plein fouet. Le déchu reprit peut à peut son rythme normal de combat, jusqu'à ne plus jouer qu'avec les quelques braves braves survivants encore debouts. Ils tentaient désespérément de lutter, coincés entre ses lames et la pluie de plomb qui attendait les fuyards. Quelques balles étrangères réussirent à traverser le déluge irrégulier que l'engin mitraillait. Les balles détournées se livraient dans le sol. D'uns d'entre elles traversa le front du plus jeune de ses quatre adversaires. Quatre, déjà. Effrayés, ils essayaient de ne pas trébucher sur la tripaille et les membres répandus de leurs collègues.

-- Stryfe? Essaie de descendre les rossignols qui se sont planqués en hauteur.

Il éventra un trentenaire et l'égorgea pendant qu'il essayait de retenir ses intestins. Son dernier adversaire chargeait nerveusement son fusil. Il s'en approcha avec calme... Et fut tout aussi surpris que la victime quand elle fut poignardée par la rousse. Un coup, net, sans bavure, en pleine nuque qui le fit sufoquer à terre, paralysé.
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Message  Stryfe Mar 16 Aoû - 17:40

Les ennemis au sol commençaient à faiblir, mais Stryfe avait tot fait de remarquer les tireurs au toits. Dolf lui demanda de s'ne débarrasser. Le guerroyeur devait-il rappeler sa place à l'indigène, ou devait-il faire preuve de bonne grâce? Patience, se répéta le Déchu. Il aura bientôt conqui cette planète, et il la plongera dans un cycle éternel de guerre et de conflit. Pour le moment, il devait jouer le grand et sage conquérant. Alors pour l'instant, il devait s'occuper des futurs machabés sur les toits. Il remit son cannon dans son Pocket Space et fit un bond surhumain dans les airs. Une fois à sa pleine hauteur, il retira son pistolet et flingua les plusieurs tireurs tout en se dirigeant vers le toit le plus proche.

En atterissant, il senti quelque chose de froid pénétrer dans le dos. Étrange... Ça n'était pas son genre d'en manquer un... Il se releva de sa position accrouppie et se tourna vers son attaqueur, la dague encore prise dans son dos. Non. Il avait bien toucher le tireur sur ce toit. D'un trait de laser entre les yeux, même. Ce qu'il avait négligé en descendant ses ennemis, c'était le garçon légèrement armé qui s'était caché sur le toit. Des larmes coulèrent de ses yeux, mais il ne fit aucun son de pleurs. Il fixait l'objet de sa haine infantile avec une terreur incalculable.

-Pa... pa... dit-il entre ses sanglots.

-Papa? dit Stryfe, aucunement perplexe, mais portant un petit sourire surpri.

Il remarqua du coin de l'oeil le fourreau a couteau vide sur la ceinture du tireur.

-T'as tuer mon papa... sanglotait encore le garçon.

Le tireur devait l'avoir emmener avec lui en pensant le protéger sur le toit. Mauvaise décision. Stryfe retira la dague sans même un grognement de douleur et se pencha à la hauteur de l'enfant (quelle age avait-il? Six ans? Huit?), brandissant la dague avec un sourire cruel.

-Et que pensais-tu y faire, petite vermine? demanda Stryfe.

L'enfant tremblait de tout ses membres (Stryfe pouvait même sentir l'urine qui lui descendait le long de la jambe) et la peur dominait ses traits. D'un coup rapide, Stryfe empoigna le cou du garçon, qui ne se débattait même plus tellement il était terrifié, et il s'approcha du bord du toit, tenant le petit au-dessus de la rue ensanglantée.

-Tu pleurniches, et tu pleurniches, mais en réalité, tu n'y peux rien, n'est-ce pas? pronait Stryfe. Ton monde s'effondre autour de toi à coup de canon, et ce que tu peux y faire, c'est te soumettre à ton sort et maudire ton conquérant d'entre tes dents. Mais en fin de compte, lorsque la haine est passée et que tout est fini, tu es vide. Vide de toute volonté et de tout sens, laissant les flots du destin te trainer là où ils le veulent bien. Et aujourd'hui, par un simple hasard malchanceux, tu meurs, inconnu et oublié de tous comme la petite trace d'urine sur la fabrique du temps que tu es. Adieu, petite vermine.

Mais lorsque il lacha prise, le petit garçon ne tomba pas. Il s'aggripait de toutes ses forces, aussi moindres soit-elles, et Stryfe sentit une faible douleur comme le garçon le mordait. Il sentit ses dents lui pénétrer la main jusqu'au sang.Certains auraient penser que le guerroyeur se serait vexer, mais en fait, il ne put étouffer un rire, fort et puissant, qui ne fit qu'exprimer sa surprise. Il lança le garçon ailleurs sur le toit, violemment, mais il ne pensait pas le tuer ainsi.

-Tu es fort, petit homme, et cette force ne fera que croisser si tu la nourris avec la haine. lança Stryfe. Alors ahïs moi. Déteste moi. Maudit moi. Et lorsque tu sera fort, j'attendrai ta vengeance avec impatience. Avec ces derniers mots, Stryfe sauta du toit et alla rejoindre Dolf et la rousse.
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Message  Dolf Polim Mar 23 Aoû - 23:38

Le calme qui s'ensuivit après l'attaque d'Eeva était lourd de terreur.
La rouquine acheva sa proie déjà condamnée. Dolf le sentit sombrer avec un certain réconfort – ce type était plus mort que vif, et c'était perturbant d'avoir un mort dont le coeur bat à côté de soi. Sans aucune retenue, il jeta un regard dégoûté à l'étranger, puisque c'est beaucoup plus facile que de s'en jeter un à soi-même (même s'il avait la désagréable impression qu'ici, ça eût été [saleté d'invention que ce subjonctif passé] bien plus approprié). Plus professionnel, il réfléchit au niveau de dangerosité de ce collaborateur (pour ne pas dire allié... ce mot appliqué à Stryfe allait lui donner de l'urticaire...) si peu apprécié qu'il s'était fait... élevé, énorme, incalculable, attention-magne-toi-ou-t'vas-finir-en-chair-à-saucisse. Il se doutait qu'il n'avait eu qu'un vague aperçu – il en attendait d'autant plus de sa petite collaboration.
S'il pouvait ne mettre la main que sur une dizaine de ces armes...
Et en comprendre le fonctionnement...
Et les allier à sa magie...
Plus jouer sur l'effet de surprise pour éclater cet intrus qui irait pisser sur son beau territoire! S'il ne pouvait donc que faire ça (en effet, ce n'est pas beaucoup...) et bien... il n'aurait même pas à se cacher et nettoierait un peu tout le panthéon.
Il abandonna ces rêves, déplaça quelques cadavres (qui ça dérangerait?) et s'installa pour observer le massacre de l’embuscade. Plus omniscient que le dieu artificiel, il nota plus vite la présence de l'enfant (en plus de celle de quelques habitants tapis derrière leurs fenêtres ou recroquevillés dans un coin de leur maison) qui le laissa pantois quand il attaqua Stryfe.

Cache-toi, connard...

S'il n'avait pas été lui-même dieu (ce qui tue un peu la foi et refile plutôt les foies, quand on y pense), il aurait prié tout ceux de Févlia pour ce petit. Aucun de ceux-là n'exauça sa prière. C'était même le seul dieu qu'il n'aurait jamais prié qui daigna exaucer ses prières devant la hargne du gamin.
Quant à Eeva, elle ne tenait pas en place. Il la voyait qui faisait les cents pas, toutes lames dehors. Un peu plus et elle se jetait aussi vainement que l'enfant sur Stryfe.
Cet homme n'avait pas des manières de faire très orthodoxes (peu importait à Anubis) il pourrait avoir son utilité. Tant qu'il réussissait à le tenir loin de ses affaires. Un regard jeté à sa rousse et il compris quels avantages ses Loups pourraient en tirer... malgré des désagréments déjà envisagés. C'est comme s'assoir sur une pile de cadavres: s'il en avait bougé quelques-uns de plus, il aurait pu se faire un assez bon fauteuil où il aurait pu philosopher comme-ça des heures encore, mais quand il se relèverait il serait taché de leur sang... Ah, oui, zut, il y pensait seulement. « Je vais vous dire, tant pis... »
L'étranger revint. Il se releva d'un air las, rectifia un peu sa tenue.
Il minauda ostensiblement quand il fit mine de demander un ordre:

Il en reste de cachés chez-eux. Tu vas nous demander de passer le balais?

Il haussa un sourcil, tranquille.
Dolf Polim
Dolf Polim
Dieu déchu des Morts

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