Févlia v.3
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Oyez! Oyez! Le Tournoi peut commencer!

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Message  Warui & cie Mer 6 Avr - 22:17

Quelques jours étaient passés depuis le retour de l'équipage de pirate le plus connu du pays. Certains de ses membres étaient retournés à leur habitudes dont la revente de chair de lévianthans et revente de marchandise volée. Au quai, le bateau paressait tranquillement. Au marché, les gens se pressaient dans les rues à pieds ou à cheval. Dans les Jardins Impériaux, des bâtisses de bois étaient érigés, pouvant accueillir une bonne foule. On y voyait des chevaliers s'excercer pendant que leur écuyers polissaient leurs armures et s'occupaient de leur chevaux. La nouvelle s'était répandue comme une trainée de poudre dans la Métropole et ses environs: les joutes annuelles avaient lieu. Au palais, la Famille Royale se faisait belle pour l'évênement. Dans les quartiers des souverrains une petite Farïd Noire elle aussi tentait de s'embellir. Dans ceux de la famille en générale, autre Princesse de même couleur cherchait simple. Comme les autres membres, elle se rendaient`à l'estrade royale où on pu y voir Keiko, seule Humaine du pays, habille convenablement, même les hommes lui jetaient des regards et Michë qui avait enfin l'air du prince qu'il était, aussi charmeur que son père.

Les deux Farÿsd Noires, respectivement Seras et Reina, étaient à leur côtés. Un banc était vide. Ils n'espéraient pas que sa propriétaire allait se pomponner pour l'occasion. Ils espéraient au moins qu'elle se présente. Les joutes allaient commencer et le crieur annonçait les noms des participants. Plusieurs guerriers et hommes connus, d'autres encore aspirants et certains inconnus. Où était passée leur lève-tard? Le Roi, Goldor, un Farïd Bleu, fit signe àl'annoncer de commencer les présentations formelles. Bien sûr présentant les membres de la Famille Royale. Cependant il avait obtenu un bonus pour rallonger son discours.

"Chers habitants de Nascarians et chers concurrents, laissez-moi vous présenter les souverrains de notre bon pays! Goldor Jamed notre Roi! Rouna Connor notre Reine! Seras Hinoma notre Princesse!"

À ceci Seras jeta un bref coup d'oeil à Reina qui guettait la chaise.

"Et comme invités nous avons même la Princesse Keiko et le Prince Michë de la Dysnatie koorijin des Miyena!"

La plupart du peuple plissa les yeux. Koori ayant laissé un mauvais souvenir au pays. L'annonceur n'avait pas fini pour autant.

"Comme invitée spéciale, nous avons l'honneur de recevoir sa présence cette années. Le meilleur chevalier du Royaume, la tête de l'Ordre le plus prestigieux de Nascarian. Je vous présente le Chevalier Renard de Nascarian!"

Et dans un bel éclat de fumée noire (à lueurs violettes bien sûr) apparut une armure noire, d'allure démoniaque rappelant une renard humanoïde bipède qui marchait tranquillement sans se presser. Le Chevalier regarda la foule et les concurrents quelques instants avant de se diriger vers l'estrade royale et de s'agenouiller devant Rouna qui réprimait un sourire et Goldor qui semblait franchement ennuyé par l'entrée voyante. Le Chevalier se releva et retira son casque, ayant pour une des rarissimes fois enlevé son fameur bandeau pour dévoilé son Sceau qui brillait d'une lueur bleuâtre. Warui eut un sourire en entendant la foule murmurrer. Elle alla à son siège et s'y asseya, très vitre rejointe par Reina qui, visiblement, admirait son armure. Goldor se leva et toussota avant de proclamer:

"Maintenant que les présentations sont terminées (Il lança un coup d'oeil à sa tante) les joutes peuvent enfin commencer! Guerriers! À vos montures!"

Il se rasseya. L'annonceur cria les noms des deux premiers combattants: Sir Desc et un nouveau venu dont le nom commençait par R...


Dernière édition par Warui Black Blade le Mer 6 Avr - 22:50, édité 1 fois
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Message  Stryfe Mer 6 Avr - 22:49

Malgré un silence qu'il s'acharnait à maintenir, Rhondo brulait d'impatience. On lui avait dit qu'une des princesses assistant au tournoi était particulièrement séduisante...

-Vous devriez arrêter de fantasmer sur les princesses, maître... lui répliqua Trogg le troll, connaissant son maître mieu que quiconque.

Rhondo ne répliqua pas. C'était en fait autre chose qui le tracassait. En s'inscrivant à ce tournoi, il s'attendait à-ce qu'on lui présente un défi; il s'attendait à des guerriers de sa trempe, redoutables et capables de l'égaler. Il ne s'attendait surtout pas à des jeunes nobles pouponnés, incapables de se démerder sans leurs écuyers. Finalement, en étant appelé à son premier combat, Rhondo laissa s'échapper le premier son qui pût sortir de sa bouche depuis le début du tournoi: un grognement mécontent et déçu. Ignorant complètement les souhaits de bonne chance de son serviteur, il empoigna sa lance et monta son cheval, un grand étalon de guerre qu'il avait hérité de son maître, un bête vicieuse qui ne laissait que le jeune chevalier noir le monter. Il scrutait durement son opposition du regard: un jeune morveu du nom de Dresc.

-"Sire" Dresc! Hé, bien... se dit Rhondo.

L'armure argenté toute reluisante du jeunôt faisait tout pour représenter sa noblesse, et Rhondo n'était surtout pas impressionné par la difficulté avec la quelle il montait son destrier; d'ailleurs, c'est son écuyer qui dût le soulever.

En retenant une tempête de rires, Rhondo prit sa place d'un côté de l'allée, prêt à charger. un sourire moqueur lui apparut au visage lorsqu'une idée vicieuse lui vint en tête.
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Message  Warui & cie Mer 6 Avr - 23:12

"Maman! T'as failli rater le début!" railla Reina en croisa les bras, fusillant Warui du regard.

Celle-ci n'y portait même pas attention, s'installant confortablement sur sa chaise malgré son armure.

"Et puis t'oses te montrer en spectacle!"

Warui regarda son arrière petite-fille, profitant des derniers moments avant les rondes.

"Tout simplement parce que les joutes m'emmerdent"
"Mais Tata Warui!" dit Seras qui y assistait pour la première fois.
"On se calme ici! Moi je me bats contre des léviathans, des pirates, des Daribadois, des fauves et des dragons! Alors voir une bande nobles se foncer dessus ça m'endort. Je veux du défi! Et y'a pas de défi ici! Non mais, vous avez vu Dresc? La preuve de mon point!"

En effet le premier noble du lot semblait peu sûr de lui en montant sur son cheval. Son propre écuyer l'aida à tenir tenir les rênes et à rester droit.

"Je ne vois pas en quoi tu es mieux, Princesse Warui" dit Goldor d'un ton tranchant.

Rouna posa une main sur son bras pour le calmer. Warui avait le don de le hérisser. Malgré la différence d'âge, Goldor ne voyait d'elle qu'une gamine parfois. Keiko pointa le nouveau venu.

"J'ai jamais vu une armure comme ça ici... vous savez c'est qui?"

Michë se pencha pour une meilleure vue. L'Hybride plissa les yeux mais donna une réponse négative. Warui laissa échapper un rire qui fit tourner leur tête.

"Je le sais encore moins que vous mais je sais une chose..."

Les autres restèrent pendus à ses lèvres comme des statues, même Goldor.

"Il est jeune, il est fort. Son aura est dure. Il sait se battre. Un bloc de pierre. Les Farÿd de Fabulya sont peut-être mieux que ce que je pensais..."
"Fabulya!?!"

Warui leva la main pour calmer Goldor. En terme d'authorité, elle en avait plus que lui, eh oui.

"S'il est venu jouter à Nascarian c'est qu'il est certainement pas venu nous causer des problèmes. D'ailleurs, je le saurais déjà si se serait le cas. Laissons-le se battre... je crois que ça en vaudrait peut-être la peine... sinon... bon aprem moi je dors"

Warui remis son casque pour bloquer le soleil et bientôt on put entendre de sa respiration qu'elle dormait déjà.

Du côté du jeune Dresc, il regardait Rhondo, nerveux de par le regard de l'étranger. Mais il était de la noblesse. Et les nobles étaient au-dessus de telles gens. Il ne pouvait perdre. Cet adversaire n'était qu'un gueux! Goldor dicta alors les règles: Pas de combat à mort, tout autre coup bas cependant était laissé aux combattants. Si égalité, donc une victoire chacun à cheval, il y avait combat à l'épée. Et dans le combat à l'épée, la magie était autorisée. Il donna le signal de commencer et le cheval de Dresc commença à galloper vers celui de Rhondo. Le tournoi avait commencé. Warui avait laissé entendre juste avant de dormir: "Si le vainqueur se vante ou se plaint, j'interviens. Rien de mieux qu'un vétéran de guerre pour leur fermer le clapet". Rouna espérait que la Déesse n'irait pas trop fort si la situation se présentait.
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Message  Stryfe Mer 6 Avr - 23:27

Lorsqu'il vit Dresc charger, Rhondo ne pût s'empêcher de rire de sa posture, si maladroite, si vulnérable... Surtout vers le ventre. Rhondo talonna son cheval et celui-ci se rua vers le prétencieu petit noble comme un boulet de cannon. C'est encore a quelque distance que Rhondo jeta sa lance, l'envoyant piquer le sable au loin. Dresc ne pût que s'interroger sur pourquoi ce couard de paysan aurait voulu se débarrasser de son arme, mais l'opportunisme prît vite le dessus sur la méfiance. Chargeant d'autant plus vite, Dresc pointa sa lance vers Rhondo, prêt à le désharsonner lorsque ce dernier se pencha vers l'avant, laissant la lance lui passer au dessus de la tête avant de livrer un puissant coup de pieds dans le ventre de son adversaire. Se prenant le ventre et sifflant de douleur, Dresc tomba de son cheval tête première sur le sable. Mais ce n'en était pas fini...

Avant même que le juge n'aie le temps de déclarer sa victoire, Rhondo sauta de son destrier et dégaina son épée en approchant aggressivement de son adversaire. Pour une fois chez Dresc, l'instinct de survie prît le dessus sur l'incompétence et il réussit à dégainer son sabre, mais trop lentement; avant même qu'il ait le temps de se relever, Rhondo le tirait par le col et le projetait dans un mur avant de lui placer sa propre épée argenté entre les omoplattes.

-Tu perds, pieds tendres... lui dit Rhondo, content d'entendre les gémissements de son adversaire.
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Message  Warui & cie Sam 9 Avr - 18:27

Dans les gradins, les spectateurs regardaient avec tension les deux chevaliers monter sur leur chevaux et foncer l'un sur l'autre. On peut entender des cris d'indignations, de soulagement, de victoire, de dépit et autres quand Rhondo lâcha sa lance pour projeter son adversaire au sol comme un masse. Les partisants pour le noble huèrent le Fabulois pour sa méthode. L'annonceur regarda Goldor et Rouna qui ne dirent rien. Le Farïd annonça que le coup n'était pas interdit par les règles. Et là on put entendre des cris contre les règles trop permissives. Michë et Keiko gloussèrent. Reina leur demanda pourquoi, la situation n'était pas si comique après tout. Keiko répondit qu'avant la règles étaient plus strictes mais que Warui les avait changées pour que le tournoi soit plus intéressant. Reina soupira de dépit. Sa grand-mère avait le don de tout changer ici.

Dresc avait nerveusement dégainé son épée pour en perdre la prise et se faire mettre au sol par Rhondo. Le jeune noble déclara forfait. Il n'était pas sûr de vouloir essayer une autre ronde. L'annonceur déclara Rhondo vainqueur. Goldor n'était pas certain de vouloir laisser un étranger rafler la victoire d'un tournoi nascarien. Même s'ils étaient de même souche, les deux branches se regardaient comme chiens de faïence. Dresc retourna dans son coin, se plaignant de son ventre. Le père de celui-ci fixait Rhondo. Michë perçu le regard mais ne s'y attarda pas. Sans doute une famille de noble à couches. Pas comme la sienne.

Le prochain vit deux jeunes chevaliers chevaliers s'affronter. Les paysans ne devaient pas avoir l'habitude de voir des gens se battre car ils semblaient interréssées même en voyant des gamins avec des joujous brillants. De l'avis de l'Hybride. Il ne les méprisaient pas mais des décennies sans vrai combat avait grandement réduit les capacité de leur soldats on dirait. Du moins, de ceux qui se prétendaient soldats et chevaliers. Il pensa à quel point aucun de ces jeunôts, sauf peut-être ce cher Rhondo, ne pourrait prétendre au tître de Chevalier Renard. D'ailleurs... il n'y en avait qu'un. Même si le tître existait depuis la guerre contre Daribad.

Keiko s'amusait à montrer des tours de magie aux plus jeunes. Silencieusement, la Famille Royal attendait le prochain tour de Rhondo. Une fois la ronde finie (que le jumeaux avaient à peine regardée) l'annonceur présenta le nouveau concurrent. Un chevalier plus âgé. Les jumeaux le reconnurent pour avoir combattu durant la guerre. Un vieux Farïd Vert dans la soixantaine, dont l'écuyer lui donna sa lance. Il monta seul sur le cheval aussi.

" Sir Zarref Gontred contre Sir Rhondo di Riviera!" dit l'annonceur en laissant le champ libre. Le jeune contestant serait peut-être de meilleure humeur avec un adversaire plus sérieux.
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Message  Stryfe Sam 9 Avr - 19:31

Après son combat contre Dresc, Rhondo était retourné auprès de Trogg à grands pas sans même saluer la foule. La rage lui rongeait le coeur et le pauvre gros troll le voyait dans les yeux de son maître.

-Mais pourquoi êtes-vous si frustré, maître? lui demanda-t-il.

-Regardes les, Trogg. sifflait Rhondo en hochant de la tête. Des mauviaites... Tous jusqu'au dernier... Des fils de nobles gâtés, des barons morts d'ennuis et des comtes malfoutus en quête de gloire...

-Vous deviez vous y attendre, maître. C'est ça, la noblesse. Votre père était l'exception à cette règle, et Démon Noir était issue d'une famille de fermiers.

Mais Rhondo continua de tempêter à sa propre manière silencieuse mais tout autant effrayante. C'est en voyant la foudre dans ses yeux que Trogg comprit la vraie source de son mécontentement.

-Non! Non, non, non! C'est pas une p'tite princesse qui vous fait faire des fantasmes, ni les salopiauds de la p'tite noblesse qui vous font gueuler! Tu pensait...

-Quinze ans, Trogg... se remémorait Rhondo. Quinze ans passés dans la boue et la merde à me battre et à apprendre les conventions de la chevalerie auprès du Démon Noir (que son âme repose en paix...), et pas un seul de ces connards ne s'est montré devant moi...

-Messire, nous sommes en pays ennemi. lui exposa Trogg en arquant un de ses sourcils poilus. Vous ne pensiez sûrment pas qu'un de vos bourreaux Nelteins se montrerait ici?

-Et pourquoi pas! hurla Rhondo, s'attirant de mauvaises attentions. Ils m'ont enlevé mon enfance, Trogg! Ou l'as-tu oublié?

Même après s'être occupé de ce petit fils de noble durant son entraînement auprès de l'ancien Chevalier Noir, Trogg ne connaissait tout simplement aucune manière de calmer son maître lorsqu'il s'enrageait ainsi. Seul Démon savait calmer ce petit ouragan... par la violence, dans la violence. Rhondo lui tourna le dos pour lui cacher ses pleurs. Il devait être fort, et il y a longtemps, Démon Noir lui avait appris qu'un chevalier était fort pour ceux qui ne l'étaient pas; ils ne pouvaient jamais montrer leur chagrin, peu importe a quel point ça le déchirait.

-Désolé, Trogg. Je me suis emporté. s'excusa le jeune chevalier.

Ce n'est que lorsqu'il fut calmé que l'annonceur appela son nom. Il devait affronter un dénommé Sir Zarref Gontred.

-Pourvu qu'il ne soit pas une gidoune comme le reste... se murmrait Rhondo.

Cette fois-ci, il ne fut pas si déçu. Gontred était un vieu Farïd barraqué portant une cuirasse massive et imposante. Son regard était de glace, un vrai soldat. Celui-là avait jadis versé le sang. Rhondo crut même nécessaire de le saluer respectueusement avant de brandir sa lance. Il sourait. Cette fois, ça risquait de brasser. L'annonceur lança le signal. Ils talonnèrent leurs chevaux. Les hénissements des destriers, habitués au combat. Les plaques d'armures qui s'entrechoquaient. Le tonnerre des sabots qui piétinnaient la terre. Tout de ce moment était sublime, ralenti, soutenu. Les cavaliers se foncèrent dessus commes des buffles, et d'un coup leurs lances s'entrechoquèrent et se cassèrent. Ils se passèrent à côtés et continuèrent dans leur élan pour ensuite se retourner. Même de loin, le vieu Farïd pouvait distinguer un sourire sur les traits pourtant bien cachés du mystérieux Chevalier Noir.

Avec une lenteur tortureuse et un son grinçant, le Démon dégaina sa grande épée argentée. Le vétéran ne prît que quelques secondes pour comprendre le geste de son adversaire cadet. Il tira son sabre de son fourrau et talonna son destrier une deuxième fois. Rhondo, lui, ne fit que guider son cheval au trot; il voulaitn savourer ce duel. Peu à peu, il prît en vitesse et d'un geste, les épées vinrent en collision, l'une avec l'autre. Et encore. Et encore. Une rafale de coups fût échangée, chaque coup augmentant en force, un crescendo de violence tempérée, mais pure. Et puis, de deux coups violents et vicieux, les deux cavaliers se heurtèrent le casque en même temps, tombant chacun de son cheval.

Les deux perdirent leur casque et on pouvait maintenant voir les visages des deux combattants. Le vieu Gontred, aux traits crispés de douleur comme le son de l'épée heurtant son casque résonnait encore dans ses oreils, était pourtant encroe de glace, malgré la sueur qui macculait son vieu visage. Sa face n'exprimait que la surprise, cependant, lorsqu'il vût contre qui il se battait: un jeune Farïd, pas plus vieux que vingt-cinq ans, à la fourrure d'un rose flamboyant et d'une chevelure d'un rouge des plus violents. Cependant, contrairement à bien des spectateurs qui avaient déjà commencés à se marmonner des conneries au sujet de sa couleur, c'était les yeux du jeune combattant qui avaient toute l'attention du vieu guerrier: c'étaient les yeux les plus vicieux, les plus prédateurs, les plus meurtriers qu'il avait vu de toute sa vie. Avec un sourire croissant et des sourcils tranchants, ces yeux le fixèrent, le dissèquerent, cherchant la moindre faiblesse, la moindre erreure. Rhondo sentit quleque chose lui dégouter le long de sa figure. Effectivement, il s'était moindrement blessé la tête, mais comme Démon lui avait appris, les blessures à la tête, même les plus petites, pissaient le sang à en crever. Avec un petit rire de plaisir, Rhondo licha la goutte de sang qui découla jusqu'à ses lèvres et s'humecta les lèvres avec.

-Et oui! J'ai une belle tronche! trancha-t-il, emmerdé par le silence. Mais si on continuait le duel? Celà me rendrait tellement heureux.

Avec un mouvement sec de son bras, Rhondo reprit une postion de combat approprié. Héberlué, mais encore de la partie, Gontred était prêt à tout. Tout, sauf ces yeux meurtriers qui le fixaient, calmement, tranquillement, sans ciller, sans broncher. Lui aussi était prêt à tout, le porteur de ces petits yeux verts.
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Message  Niiz Sam 9 Avr - 21:22

Vêtue des amples toges blanchies à liserés de safre qu'arboraient les jeunes serviteurs, Niiz était méconnaissable pour qui ne savait lire les auras; tous ces petits détails auxquels on la réduisait parfois avaient été dévorés par le charbon dont la petite farïd s'était couvert le visage: il n'y avait plus ni larmes, ni bris d'étoiles; et ses cheveux reposaient dans son dos en natte sage mêlée de petites fleurs, à la mode des jeunes filles de courses.

Un garde d'une quarantaine d'années s'interposait pourtant entre la noiraude et les gradins: son bras musculeux lui coupait toute échappatoires; et d'une main tendue, il demandait désistement à l'apparente adolescente. Un sourire flottait pourtant sur ses traits amicaux.
    ‘Déesse, ce sont les ordres. Je dois vous confisquer vos armes au cours des joutes pour éviter les incidents.’
Déçue, Nolshira feignit l'outrance et l'incompréhension.
    J'ai toujours eu un comportement exemplaire, voyons!’ soupira-t-elle. ‘L'an passé —
    – C'était justement notre dernier garçon de course.
    Il m'avait provoquée!
    – Il avait vingt ans. Et que les mâles de vingt ans soient un peu aventureux, ça ne concerne pas que mon cousin. Et vous – une grande déesse comme vous – qui chahute avec un gamin, c'était sûr que ça finirait mal.
    L'année d'avant, alors. Au fait, comment va sa jambe, depuis?
L'année précédente, elle se souvenait, n'était pas bien différente de celles où le malheureux Sips avait voulu “souligner” sa présence au cours des joutes. Il fallait entendre par-là que le jeune mâle avait voulu mimer des traditions trop chevaleresques (ou alambiquées de formules maîtrisées de la Rose des Vents seule) pour une langue ayant le lapsus facile.

Finalement rassurée d'apprendre l'amélioration de son état (selon le garde, le jeune farïd courait maintenant comme un cabri – quand le danger devenait trop pressant, prudence acquise seulement de sa mésaventure), la petite femelle détacha brigandine et serpes.

Les lui serrant à double tour, le grand mâle continua de faire la conversation.
    ‘Pourquoi ne pas prendre place près du Chevalier Renard? Vous avez loupé son arrivée, mais elle ferait un bon mur aux regards désapprouvant vos originalités après un tel spectacle!’
Nolshira lui glissa un regard plus froid auquel une pointe de gêne vint à se mêler – soudaine obscurcie dans l'azur d'un jour de fête.
    Il y a... quelques points sur lesquels nous divergeons.’
Mâle amical mais raisonnable, le garde la laissa s'installer à la place des palefreniers royaux. Son récent accrochage au propos du matelot avait décousu de vieilles plaies qu'elle n'aurait souhaité faire saigner sur Warui. Son linge et ses mains, il ne convenait pas de les laver en public.

Son soudain accès de morosité fut vite balayé par l'arrivée d'un concurrent atypique. L'arrivée seule piqua son attention à vif. Cette armure, songeait-elle, je l'ai déjà vue. Quand un murmure depuis les gradins répandit cette rumeur, elle se souvint partiellement: Fabulya! Fabulya! Une armure qui figurait peut-être sur les affiches de recherche, comme tant avaient défilé sous ses yeux.

Droite sur son siège, la soi-disant nahiæl suivait ses combats avec un intérêt méticuleux. Le geste violent et calculé lui rappelait certaine connaissance. L'entraînement avait dû être sensiblement le même, à racines pures et dures, c'était ce qu'elle reconnaissait volon—
Silence. Soudain. Puis l'éclat rose ramena à lui les chuchotis discrets et les plaisanteries grasses désireuses d'être entendues. Et bien malgré toute la compréhension dont la petite Niiz s'était dotée avec les ans, elle concédait sans grand mal que la surprise l'avait un rien égarée.

Trop occupée à suivre et l'expression d'un fort caractère de la part de Rhondo, et comme se répandait en quolibets moutonniers, elle ne daigna pas se laisser gagner – ni superficiellement, ni mentalement – par cette dernière tendance. Les moqueries de ce type, elle en avait été la victime autrefois – bien qu'à raison, en partie. Ce qui l'avait d'autant plus blessée qu'elles avaient attenté à la réputation de son Harumi.

Elle ne pu donc que serrer la mâchoire et rester de marbre; a contrario du combattant; au contraire des écuyers et petits pages avec qui elle partageait la place. Comment gérerait-il ce virement d'attention? Bon guerrier, ses compétences avaient dû l'emporter sur l'esprit du vétéran – qui n'était pas ou plus mâle à ne combattre que sur des idées faites.

Il s'agissait-là d'une joute d'un tout autre genre.
Mais cela restait la sienne.
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Message  Warui & cie Ven 15 Avr - 13:47

Dans l'estrade royale, la petite Niiz fut accueillie à bras ouverts. Avec Michë et Keiko habituée de la voir rebelles, ils eurent tout de même un sourire de compassion de la voir habillée ainsi. Même eux avaient du se pomponner pour l'occasion.. La seule exempte semblait le capitaine, qui elle portait une armure. Il était rarissime de voir Warui habillée élégaemment. De leurs mémoires, seul le mariage avait été digne qu'elle se sépare de ses vêtements habituels. L'intéressée semblait toujours dans les nuages. À première vue. Keiko avait relâché sa vigilance magique. Derrière son casque, cachant son regard, Warui fixait Rhondo sans changer de cible. Le jeune Farïd avait attiré son attention le moment où il avait élevé la voix contre le Troll. On le regardait, oui. Il n'était pas d'ici et malgré l'appartenance à la même race, les deux continents se faisaient la guerre silencieuse. Warui restait le plus relax possible pour ne pas se aire bombarder de questions demandant ses commentaires. Les joutes ne l'avaient jamais vraiment intéressée depuis la fin de la guerre et là elle voyait un guerrier digne de ce nom. Cela faisait bien au moins trente ans. Reina commentait Zarref tout en jasant avec Seras. Même avec la cohue de la foule quand les deux chevaliers s'élancèrent, Warui n'entendait rien, ne voyait rien d'autre. Le gamin avait une soif de sang si forte qu'elle en était presque palpable, attirant l'attention du Renard. Il avait au moins une supporter dans la foule. Mais cette soif de sang agitait Warui. Seras première du nom la gardait calme, tout comme bon serviteur se doit, mais elle savait qu'à la moindre bonne occasion Warui ne se gênerait pas de jouer avec Rhondo pour dissiper son adrénaline montante. En plus de Niiz maintenant arrivée avec qui elle avait eu un différent quelques jours plus tôt.

Une fois revenus de leur chasse, Warui avait croisé un jeune vagabond sans abri et, contre toute attente, l'avait emmené avec eux, à bord du bateau que seuls eux cinq avait même accès. Elle brisait leur groupe. Non pas avec une connaissance fiable mais avec un parfait inconnu! Un mendiant sans peut-être le moindre talent. Niiz l'avait très pris et semblait encore mal le prendre à voir son aura. Le Chevalier Renard ne voulait pas ramener le sujet ici aux joutes. Si Niiz voulait le régler, elles le règleraient seuls, dans un coin tranquille où elle pourraient se tirer par les cheveux en toute impunité. Warui n'eut pas de réaction quand la fule put voir que Rhondo était de couleur rose. Les paroles commençaient déjà à être échangées. Zarref, lui, semblait n'y prêter aucune attention. En tant que guerrier, il savait discerner un vrai adversaire. Tout comme la Princesse, il savait que des yeux assoifés de sang ne se répétaient jamais deux fois. Le vieux Farïd dégaina son épée, en posture défensive, attendant sa chance. On avait droit à un beau concours de fixation visuelle... jusqu'à ce que Zarref décidé finalement de s'élancer en premier.
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Message  Stryfe Ven 15 Avr - 18:25

Même lorsque Gontred lui fonçait dessus, Rhondo restait de glace, son visage imperturbable. Le vétéran brandissait son épée à deux mains devant Rhondo, mais celui-ci n'était pas intimidé. Il para chaque coup avec une précision déroutante et une habileté indéniable qui fit vite oublier au public son apparence loufoque. D'un coup puissant, Gontred tenta de percer la garde du jeune chevalier, mais Rhondo bloqua, puissamment et calmement, ne bougeant jamais d'un cil.

-Fantastique! Vos réflexes n'ont pas étés perdus à la vieillesse! vanta Rhondo. En effet, vous êtes absolument redoutable. Cependant...

Avec une rapidité surprenante, le Farïd rose livra un coup de genou puissant dans les côtes de Gontred, le faisant fléchir.

-Vos flancs sont mal-défendus. répliqua le Chevalier Noir.

Le vieu Gontred recula de plusieurs pas, son souffle coupé et incapable de respirer correctement. C'est pendant son moment de faiblesse que le guerrier Neltein pruidisit une arme particulière: une sorte de lame rétractible d'un pied de long se fit apparaître des plaques d'armures recouvrant sa queue. D'ailleurs, le fougueux guerrier empoigna instantanément son grand bouclier de son dos. Ici, la foule se faisait divisé: plusieurs d'eux, généralement les nobles de souche et les autres chevaliers le huaient, offusqués par les méthodes vulgaires et déloyales du jeune chevalier, tandis que la plus grande majorité de la foule, les marchands, les bourgeois, les paysans et les brigands, se virent applaudir d'autant plus de force ce spectacle, assoifés de sang et lassés par les mêmes parades et les mêmes tactiques des chevaliers puristes depuis bien trop longtemps. Si l'un groupe flatta ou offusqua le jeune Farïd Neltein, cependant, il n'en fit pas signe. Il était entièrement présent dans son combat et ses yeux vicieux et combattifs visaient le vieillard avec une soif malsaine pour la violence.

Gontred, même s'il n'en faisait pas mine, était terrifié, se sachant incapable de combattre un adversaire aussi sans-merci, et il s'attendait à être foudroyé par la volonté meurtrière du jeune chevalier d'un instant à l'autre; mais rien n'arrivait. Il prît environ une minute pour reprendre son souffle et s'arrêter de tousser et pour faire face à son adversaire, et il fut surprit de le voir l'observer attentivment, tranquillement, patiemment.

-Êtes-vous prêt à reprendre le combat? demanda-t-il.

-Vous... Pourquoi avez vous attendu que je reprenne mon souffle? questionna le viellard.

-En combat mortel, j'aurais profité de votre faiblesse pour vous tuer. dit Rhondo, de froid.

Gontred comprît donc que ce guerrier, malgré des méthodes brutales et peu orthodoxes était néanmoins un vrai Chevalier. Il reprit son épée, s'admettant sa défaite devant son étrange adversaire et lui fit face avec sa meilleure posture de combat.

-Je suis prêt. dît-il.

Rhondo reprit son sourire. Ce combat avait été magnifique; il était temps de le finir avec classe. Cette fois-ci, ce fut Rhondo qui fonça le premier. Succédant chaque coup d'épée avec une attaque bien placée de sa queue, Gontred se vit poussé à parer trop rapidement et maladroitement cette véritable tempête de coups. Finalement, lorsqu'il vît une faille dans les défenses du jeune Farïd, il aventura son sabre en direction de son flanc. Il pensait pouvoir gagner par une erreure insouciante d'un jeune chevalier inexpérimenté, mais il fût surpris d'apprendre que c'était lui qui fût peut-être trop sûr de lui: d'un mouvement de l'avant bras, Rhondo parra avec son bouclier et balaya l'épée du vieux Gontred de côté pour ensuite lui mettre sa lame à la gorge et son épée au flanc. Il s'arrêta avant de blesser le vieu chevalier, mais sa petite lame lui fît quand même une petite entaille au flanc.

Il y eût un moment de silence. Un instant pour que le juge se rattrape et comprenne ce qui venait de se passer. Gontred respirait rapidement, moindrement paniqué malgré qu'il eut vite comprit que son adversaire, aussi sanguinaire semblait-il, pouvait faire preuve de retenue. C'était un instant interminable. Mais après ce moment, pourtant bref, tous qui furent témoin constatèrent avec la même surprise lequel des deux était le gagnant. Cette fois, il n'y avait aucune division dans la foule: ils applaudirent tous en un tonnerre, long et grondant. Ils applaudissaient le Chevalier Noir. Remis de l'adrénaline et de ses instincts de combat, Rhondo n'y croyait pas, lui non plus, mais il avait gagné. Il retira ses lames et rengaina son épée. Au même moment, son vieil adversaire s'écroula, prît par mille et une émotions. Puis, d'un mouvement inattendu, Rhondo, le Démon Noir, tendit la main à son valeureu ennemi. Sans un mot, mais avec des yeux remplis de gratitude, Gontred prît la main de Rhondo et se releva avec son aide. Puis, ils se serrerent la main.

-C'était un fantastique combat, Sir Gontred. dit Rhondo.

-Un des meilleurs. répliqua Gontred. Cependant, en tout respect, je sens que vous manquez d'éthique en combat. Dites-moi, n'avez vous aucun scrupules, Sir Rhondo?

-Non. Aucun scrupules. répliqua le jeunôt avec un sourire déroutant. Seulement des principes, et je ne puis les encombrer de scrupules.

Une fois le juge remit de ses émotions et le gagnant déclaré, Rhondo se retira pour attendre son prochain affrontement avec joie. Même si tout les autres combattants n'étaient que des incompétents, ce seul combat avait valu la peine d'y venir à ce tournoi.
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Message  Niiz Jeu 28 Avr - 22:59

Aucun des deux ne me déçoit dans sa réaction: l'aîné a ramené l'esprit de combat; le cadet a focalisé l'attention du public dessus par le roulement de ses coups sur les défenses du vétéran. Même agressif, ce dernier n'arrive pas (ne serait-ce qu'à) ébrécher l'armure de di Riviera. L'on pourrait le prendre pour statue de par cette froideur de pierre qu'il nous exposait; il me rappelle davantage un automate débarrassé de tout ressenti, dont les pensées et le cœur ne seraient que des fruits de mécanismes. Cette comparaison peut me venir de ma profession, qui m'informe des petites affabulations et des douces galéjades du métier, mais elle me saisit comme à la gorge. Jamais l'idée ne me serait venue par observation de mon si peu cher compère*, qui ne mêlait ce goût glacial à ces combats qu'en cas d’exceptions (de ces exceptions qui ne devraient jamais se produire, heureusement très) vite étouffées par ces relents de rage qu'il exsudait sûrement à longueur de temps. Je plains qui se doit de le fréquenter – il est fortement improbable qu'il soit humainement possible d'apprécier ou peut-être même de le supporter. En bonne commère*, je l'ai croisé à de nombreuses prises** et reprises en Nelta comme en Omlid, ai appris à me renseigner sur lui en toute innocence et discrétion.

Le chevalier rose semble, lui, vidé de tout ce qui fait le vivant. Un détail seul, que je n'ai cru qu'entrevu, vient me détromper: son regard. Baigné d'une soif viciée de violence, de sang, de combat, ou que sais-je encore. Mais tant et si bien que le petit plaisir était lourd de quelque péché capital.

En effet, à “en perdre la tête”***, songé-je avec un profond cynisme. J'en suis victime moi-même: si l'arène chauffée de soleil exhale ses odeurs sèches et acides de poussière dans tout l'amphithéâtre, la foule fascinée est elle chauffée par le combat qui se fait au-dessous d'elle. Cette myriade d'yeux braqués sur scène devient toute de cris, d'acclamations ou de protestations. Certains se lèvent – j'en suis –; quelques-un grondent; quelques têtes insultent; d'autres brandissent le poing – j'en suis –; tous crient; beaucoup rient, et je ris avec eux. Je ris parce que j'apprécie l'originalité du coup; je ris aussi jaune, parce que mes armes à moi, même cachées, on me les a retirées. Alors je ris, j'acclame, j'encourage. Les pages à côté de moi me suivent. Ils se moquent bien des chevaliers de leurs écuyers, eux viennent du peuple et n'ont aucune certitude de pouvoir un jour poser la main sur une arme. Et puis, il sont jeunes. Malgré tout, si je ne m'étais pas levée, peut-être seraient-ils restés cois.

Nous voilà maintenant à hurler dans la mêlée.
Je ne suis pas même sûre de me comprendre moi-même. Parfois, l'un de mes voisins s'interrompt, se retourne sur moi. Je lis sa question dans ses yeux et sur ses lèvres plus que je ne puis l'entendre: “Hein? Quoi?”, puis l'enfant retourne à ces jeux d'escrimes. Nous ne faisions plus ovation à des chevaliers (vaniteuse espèce!), mais à un combat amical d'assassins.

Le dénouement fige l'assistance. Je retiens mon souffle, le temps de comprendre.
Cela va dans le sens de toutes les attentes.

Le chevalier Rhondo di Riviera est nommé vainqueur.

Je me jette au fond de mon banc cependant que l'un des pages s'éloigne. Il doit sentir mon regard expectatif, fixé sur sa nuque, car il se retourne:
    ‘C'est le tour de mon maître, Sieur–’
    ‘Le Chevalier Adrien d'Ilias.’ fut-il coupé par le héraut.
Surprise, je tente d'apercevoir le sieur au nom si familier. Je le vois, tremblant de toutes les pièces de son armures.
    TOI?’ m'exclamé-je, retournée de voir l'enfant effrayé de l'an passé si grandi.
    ‘Oui’ répond-il dans un soupir si étouffé que je n'en entends que l'écho. ‘Oui, moi... et je suis franchement pas prêt à ça... mon entraîneur avait raison, c'est trop tôt pour les joutes...’
Je suis peinée de le voir si appréhensif. Maintenant que je puis le détailler tout à loisir, je m'aperçois que je l'ai déjà vu en entraînement. Bien qu'il ne soit pas des pires, je sais pertinemment qu'il n'a pas une chance. Je pose une main rassurante sur son bras, tâche de lui donner courage en soulignant les quelques qualités que je lui ai surprises.

Il me fait mine de partir quand:
    ‘Pour m'encourager, tu ne voudrais m'offrir quelques cours de langue?’
    Va mourir!’ lui lancé-je avec une poignée de graviers.
Il rit, taquin mais peu rassuré.

____________________
* deux lectures sont possibles; la première se réfère au parrain et à la marraine l'un par rapport à l'autre; la seconde, plus inconscient, ramène à leur sens actuel les deux mots.
** entendre par “prises” les pillages. Influence cynique sur le reste de la phrase.
*** caput: la tête. La peine capitale était autrefois celle d'être décapité.
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Message  Stryfe Dim 1 Mai - 16:31

Rhondo fut plutôt silencieux après sa victoire contre Gontred, au grand plaisir de Trogg, qui cherchait quelque moyen de calmer la rage de son maître et ami. Le chevalier savourait encore sa victoire, resassant dans sa tête chaque moment de ce combat fantastique, cherchant sa moindre erreur, cherchant quelque chose de nouveau à apprendre de sa bataille. Il ne fut pas entièrement vexé, cependant, lorsqu'il fut interrompu par le crieur qui annonçait sa prochaine joute. Une fois sur le terrain de jeu avec son cheval, il fut accueilli par un bien jeune adversaire. Quelque chose frappa Rhondo: son opposant tremblait. Rhondo le fixa dans les yeux, mais même de loin, le jeunot était intimidé par son regard et se détourna. <<Un petit timide...>> se dit-il. Mais était-il différent il n'y avait que celà huit quinze ans? Il ne se laissa as trop affecté, et gardant son calme, il pointa sa lance. Lorsque le crieur déclara le combat commencé, le jeune Adrien hésita. Il se savait défait, tel un rat coincé par un cougar; Rhondo le sentait. Oui, il était pareil à huit ans. Cependant, ce sont les rats coincés qui finissent vite par mordre d'autant plus fort.

-Qu'attends-tu? demanda Rhondo. Le combat est débuté. Charge, ou c'est moi qui te viendrai!

Pourquoi prenait-il le temps de l'avertir? Pourquoi l'encourageait-il à l'attaque? Personne ne pourrait le dire sauf le Farïd rose, et son esprit complexe présentait tout que le casse-tête. Cependant, sur ce défi, le regard du jeune chevalier se durcit et il fonça à vive allure vers le le Chevalier Noir. Raviver comme le jeune homme, Rhondo talonna son cheval et chargea vers Adrien. Cette fois-là, il permit aun combat de commencer à la traditionnelle, et Rhondo désharçonna Adrien, profitant de l'avantage que lui procurait la longueur de son bras adulte contre ce jeune homme. C'est après que le Démon débarqua de sa monture et approcha le garçon, accroupi et se tortillant de douleur au coup qu'il a subi au ventre. Lorsque Adrien put finalement relever son regard, il vit Rhondo posté devant lui, s'appuyant sur son épée dégaînée, le fixant froidement.

-Que regardes-tu? Allez, debout! dit-il. Un chevalier ne flanche pas, ne s'arrête pas, n'hésite pas, et surtout, il ne roupille pas devant l'objet de sa terreur!
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Message  Niiz Jeu 5 Mai - 22:20

Malgré la vive antipathie que mon ami m'évoque, ma curiosité reste la plus forte. Adrien s'avance sur l'arène, suivit de son petit écuyer — un farïd brun et minuscule (un peu plus proche du sol que moi-même) qui n'est pas sans me rappeler feu mon pupille Llum. Un petit rayon de soleil qui s'est éteint dans les flammes: je garde l'espoir de le revoir un jour ou l'autre, tout aussi vif et sourires qu'auparavant. J'ai eu beau fouiller ruines, débris et forêt, je n'ai jamais eu droit au repos de retrouver son petit corps de nihæl. Ignorer me terrifie, et combler cet inconnu par des possibles me torture souvent bien plus que de me persuader de sa mort. Cet écuyer que je voie s'éloigner ne fait que tendre les armes à son maître. Le petiot me semble des plus calmes, tout au contraire de son seigneur (Adrien, seigneur! L'idée peine encore à me revenir!) qui lui aura à affronter le Chevalier di Riviera. Je le trouve ralenti, presque ailleurs; il dévisage son adversaire, tendu. Si tendu que je me serais attendue à le voir se pâmer dans la poussière: le combat était annoncé qu'il ne bouge pas d'un iota. Mais à l'attention courtoise du Neltain, à ses encouragement, j'aperçois les mains de l'adolescent se crisper sur ses rennes.

Premier à frapper, il est aussi premier à tomber. Dans les règles de l'art, di Riviera a projeté l'enfant dans les airs. Le petit est retombé dans un fracas de ferraille. Stupéfaite et bien malgré moi, je me suis levée, toute prête d'agir quand mes os fraîchement fêlés, mes points de suture et une poigne ferme à mon épaule ne m'avaient retenus. Me retournant, je reconnais le garde. C'est son neveu (ou son cousin, que sais-je) qui se bat: il respecte ce combat, comme moi je devrais le faire. Ces simples geste et regard suffisent à la petite déesse que je suis pour comprendre le message; la leçon que ce mortel me passe avec respect. S'il n'a osé les mots, il a tenu à me retenir. Même sous le visage d'une femelle aussi peu respectueuse des convenances telle que moi, la déesse doit être respectée — ce que je hais, même si cela a eu l'avantage de m'éviter bien des coups. Ainsi que des relations normales. Je m'y suis faite, ou plutôt résignée; et ai trouvé secours auprès de Warui, me rappelé-je à la douleur maintenant basse de ma joue. Cela remontait presque à deux semaines, mais je ne cesse de revenir sur notre dernier entretient en pensées. J'ai honte de ce que je lui ai dit. Bleus et contusions sont mon lot, et n'attirent aucune pitié: seul un œil avisé remarquerait mes cicatrices, bien cachées sous la brume épaisse de ma fourrure.

Ce que je regrette mes paroles.

Je me rassieds, docile, les yeux rivés sur le théâtre. L'adversaire toujours à terre, Sir di Riviera patiente. Il revêt une attitude — presque protectrice — d'enseignant envers d'Ilias. Il l'exhorte à l'attaque, le pare et sans rien avoir eu à ajouter, il a fait comprendre son erreur à l'apprenti. Parce qu'il a confiance en ses capacités. Je fronce les sourcils alors que je m'interroge sur ce qui peut motiver un tel combattant à changer de visage devant la jeunesse, puis souris. Je ne sais à quoi je souris — peut-être aux enfants que j'ai moi-même guidés; peut-être à la naïveté avec laquelle se défend Adrien; peut-être ne souris-je que pour sourire — mais cette mimique me fait du bien. Est-ce ce que ressentent les mères devant leur petit qui joue dans le parc, ce regard extérieur qui couve avec tendresse une scène dont l'enfant n'a pas idée de ses vérités les plus profondes? Car d'Ilias ne paraît pas comprendre les manières de di Riviera. Pourtant, il sait maintenant que sa défaite est certaine; que ce qu'attend son adversaire est une preuve de combativité. Il a ramassé sa lame à terre et s'élance, ne se permet plus de craindre.

Je ne crois pas qu'il sache faire de demi-mesure: trop prévisible, je reconnais une feinte impliquant un coup d'estoc camouflé en coup de taille.
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Message  Stryfe Mar 10 Mai - 20:47

Di Riviera donnait au jeunôt le teps de se relever; il ne croyait pas l'estprit de l'enfant encore défait et il ne permettrait pas encore qu'on lui envlève cette chance de s'y mesurer. Maladroitement, mais défensivement tout de même, il se redressait. Rhondo crut qu'il était bien temps qu'il reprenne sa posture offensive. Lorsqu'il tendit son épée vers l'avant à bout de bras, bien des regards inquisitifs se posèrent sur lui; même si sa posture ne rimait à rien pour les moins instruits, tous ceux versés dans les arts du combat savait cette posture typiquement défensive.

Mais Adrien d'Ilias, lui, ne se posait plus de question; le Démon Noir n'obéissait pas aux conventions établies par d'autres hommes. Il suivait ses propres règles bien à lui. D'un élan, le jeune noble chargea vers son adversaire d'un coup qu'il pensait bien calculé et bien dissimulé par sa feinte, mais il comprit vite la posture de son adversaire et dût se retirer. La pose de Rhondo avait, effectivement un but défensif, mais elle avait aussi un puissant argument. Rhondo avait, sauf l'expérience que le jeunôt ne pouvait connaître, un avantage sur le cadet: la longueur de ses bras. D'ailleurs, l'épée du Chevalier Noir était plus longue, même si ce n'était que d'un demi pied. Il était donc complètement en dehors de sa portée.

-Avez-vous perdu si vite votre élan de courage, jeune Sir? défia Rhondo.

Son comentaire fit ravaler ses doutes à Adrien; il devait bien avoir un moyen de contourner l'épée du fauve. Il y eût une moment de calme pendant qu'Adrien ressassait tout ce qu'il avait appris auprès de son propre maître, et la foule s'impatientait. D'Ilias devenait nerveu à les entendre huer, mais Rhondo les ignorait: il n'avait pas traversé l'Océan illégalement pour participer au tournoi de chevaliers le plus prestigieu du monde pour faire plaisir à une bande de criards.

-Ignorez-les. Je leurs en ai donné pour leur argent au combat précédent. dit-il. Si vous ne trouvez pas bientôt une solution à ton problème, je vais vous le règler, et vite.

D'Ilias fût aussi vite rappelé à la réalité; il était en combat contre un adversaire redoutable qui ne lui ferait pas de quartiers. Ça, il le savait. Rhondo, lui, était infiniment concentré sur le moment. Il ne voulait rien manquer de ce que le jeunôt allait faire. Soudain, Adrien eût une idée. Il chargea vers Rhondo, tête baissée, tenant son sabre devant lui. Rhondo était déçu; il pensait que le jeune homme aurait comprit qu'une attaque frontale était inutile. Il recula pour ajuster leurs distances, afin de ne pas trop blesser le jeune en lui infligeant son coup de grâce, mais il fût lui-même surpri; Adrien ne fonçait pas sur lui, mais autour de lui, bifurquant juste à gauche de l'épée du Démon Noir. Rhondo frappa donc, dans le vide, et durant la fraction de seconde que le Chevalier Noir dût prendre pour comprendre ce qui venait de se passer, le jeune chevalier eût le temps de lui livrer un magnifique coup dans le dos. Rhondo, pris de surprise et n'ayant pas le temps de réagir, chancela vers l'avant et trébucha sur un deuxième coup bien livré. Il utilisa, cependant, son élan pour se propulser vers l'avant et éviter ainsi un troisième coup de la part d'Adrien. Il se releva en hâte, on aurait dit, avec le dos encore tourné vers son jeune adversaire et d'Ilias avait bien l'intention d'en profiter. Il fonça sur Rhondo avec l'intention de livrer un dernier coup sur la tête avec le plat de son épée, mais il s'arrêta lorsqu'il senti un objet froid et pointu contre son venre. Il vit ensuite la queue du Chevalier Noir, dont la lame s'était faufilée entre quelques plaques d'armure pour se poster contre son foie.

-Cette fois-ci, c'est fini, Sir. l'avertit le Démon.

Avec un moment de réticence à abandonner, le jeune chevalier rengaîna son épée, et de ce même moment, son adversaire lui présentait sa main. Incertain de la signifiance de cette marque de politesse d'un chevalier autrement brusque et sans manière, Adrien êmpoigna quand même la main de son adversaire.

-Ce fût une magnifique performance, mais vous avez encore plusieurs points à améliorer. dît le Chevalier Noir.

-Et comment puis-je devenir aussi fort que vous, Sir? demanda d'Ilias, rempli d'admiration.

Rhondo lui décocha un rare sourire et appuya sur plusieurs points sur le corps du jeune homme: la jambe droite, les dessous de bras, ainsi que plusieurs points sur le ventre adjacents à de nombreux organes.

-La majorité des guerriers n'ont point le temps d'apprécier leur propre anatomie, Sir, et ils ne pensent qu'à protéger leur tête et leur coeur. répondit di Riviera. Mais ces points-ci cont aussi mortelles et faciles à frapper. Attaquez ces points de préférence, et bien entendu, protégez les, et vous prendrez même des grands conquérants aguerris au dépourvu. Et surtout, ne vous encombrez pas de principes puériles et de concepts d'honneure fausse. L'honneur revient aux victorieux et seul celui qui saît défaire les vilains saît enforcer la justice. Ne laissez jamais un héritier de la noblesse vous dire autrement.

À sa surprise, le jeune homme s'inclina devant lui.

-Je vous remerci de ce combat. Je retiendrai ce que j'ai appris ici. lui dit-il.

Rhondo ne put s'empêcher de rire de vive voix.

-La vie est un apprentissage, petit! répliqua le Chevalier Noir, joyeusement. Nul besoin de vous incliner chaque foix que vous apprenez quelque chose de nouveau; vous vous donnerez mauvais dos!

Avec celà, le jeune cehvalier, Adrien d'Ilias se retira, un sourire aux lèvres malgré sa défaite, et Rhondo di Riviera avait lui-même bonne humeur, ce qui était rare. Effectivement, il avait eut un combat glorieux contre un adversaire de taille, il avait eut la chance d'insuffler quelques apprentissages chez un jeune chevalier qui était encore loin d'être perdu; qui sait, peut-être aurait-il le plaisir d'admirer une des magnifiques princesses de Nascarian après tout!
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Message  Warui & cie Mar 10 Mai - 21:11

Dans la tribune royale on n'avait rien perdu des deux précédents duels. Le nombre de participants rapetissaient. Certains se retiraient même de la compétition. Le tournoi se terminerait vite cette année. Seras semblait décue. La petite Princesse avait espéré que ça dure plus longtemps. Elle avait dévoré les combats de Rhondo l'acclamant chacune de ses victoires, accompagnée de Reina et des jumeaux, tous les quatre tout aussi bruyants que la foule des paysans. Des membres de la Famille Royale s'en bouchaient les oreilles. Après la victoire de Rhondo contre Adrien, Goldor et Rouna vérifièrent la liste des concurrents. Le Chevalier Noir put se reposer un moment car d'autres allaient s'affronter. Quelques chevaliers passèrent, jeunes et moins jeunes. La Farïd en armure noire ne comptait pas leur nombre, lassée de les voir. C'était la raison principale de sa réticence aux joutes: les combattants étaient mous et nuls. Ils ne savaient pas se battre. Ils vantaient leur apprentissage, d'accord. Une école d'épée? C'était normal. Warui n'avait pas étudié sous la tutelle d'un maître d'école. Elle avait étudié sous la tutelle de Moror, son père, qui n'avait pas peur des bagarres de soldats pour rester en forme. Elle se gardait alerte avec Arielle et en tant que pirate et criminelle elle ne rouillait pas. Elle voulait se battre. Elle se fichait des règlements, elle voulait entrer dans le tournoi et s'amuser un peu. Elle abandonna son petit jeu de faire semblant de dormir, cachant à peine son aura.

Reina frissonna un peu, sentant l'excitation de sa grand-mère. Les jumeaux espéraient que cela se termine bientôt. Leur mère commençait à s'impatienter. Elle briserait les règles et sauterait sur le terrain pour aller chercher Rhondo si ça pouvait la défouler. L'annonceur déclara le prochain combat qui se termina bien vite. Du point de vue de Warui cela prit des heures. Elle avait le regard rivé sur l'aura du Farïd Rose, elle ne le lâchait pas une seconde. Il était sien.

Quand le nom de Rhondo fut à nouveau annoncé, le chevalier s'avançant sur l'aire de combat semblait bien souriant. Courageux, considérant son adversaire. mais il avait un atout dans son sac.

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Message  Stryfe Mar 17 Mai - 21:04

Depuis la fin de son duel contre le jeune Adrien, Rhondo s'était permi une petite sieste; le combat avait beau être facile, il n'en avait pas été moins exténuant et son combat contre Gontred laissait encore ses marques. Trogg le surveillait de près, jaugeant attentivement l'humeur de son maître. Il en conclut vite que s'il avait été d'un tempéremment massacrant au début, il s'était calmé et même réjouit. Il jugea donc qu'il était temps d'approcher son maître avec un sujet urgent.

-Sir, nous devrions partir. lui dit-il.

-Hmm? Pourquoi donc, Trogg. lui demanda-t-il, à moitié endormi.

-J'sais pas. J'ai comme un mauvais présentiment depuis vot' premier duel contre le con. expliquait le troll. Comme un frisson dans le dos.

-Ah, ça... Terrifiant, n'est-ce pas? rigolait Rhondo.

-Vous l'aviez senti tout ce temps et vous trouvez ça drôle? reprocha le gros.

-Je trouve ça interressent. répliqua le Chevalier Noir. Maintenant, tu vas me laisser sommeiller un peu?

-J'aime pas ça, Rhondo. se pleignit Trogg, laissant tomber son dialogue de serviteur. On dirait... On dirait...

Rhondo ouvra subitement les yeux, portant un sourire rempli de convoitise.

-...On dirait l'insinct meurtrier d'un monstre! se réjouit Rhondo.

-Maître? s'inquiétait Trogg.

Rhondo l'avait senti... Il l'avait ressenti dès le début. Quel guerrier digne du nom aurait pu ignorer un tel désir sombre de destruction? Mais maintenant, s'était plus fort, plus accentué... plus visé. Il était visé. Rhondo ne soupçonnait aucun assassinat, et il n'osait même pas imaginer que c'était un de ses confrères Farïds qui pouvait dégager une telle excitation à la violence.

-C'est un vrai monstre qui me désire... ricana Rhondo.

Il jeta un coup d'oeil vers la tribune royale, aux jolies petites princesses qui l'avaient acclamé dès son premier combat (dont l'une, de son age sûrement, qui avait une allure des plus séduisantes) et à la guerrière en armure qui siégait près d'elles et de leur frère. C'est de là que venait cette envie meurtrière. De celà, il en était sûre. Et en plus, il lui était évident de qui émanait ce désire noir. Faisant comme si rien n'était, Rhondo les salua poliment, comme un chevalier de titre se devait de saluer la royautée.

-Trogg, vois-tu la mystérieuse dame en armure dans la tribune? demanda Rhondo.

Trogg osa, pour la première fois dès le début des joutes, jeter un coup d'oeuil à la tribune et il vit effectivement cette dame de fer, portant une armure noire des plus démoniaques.

-Il était stupide de sa part de porter cette armure. osa le troll. C'est évident que c'est elle la diableresse qui vous veut mal.

-Je me demandes de quoi elle a l'air sous cette armure... se demandait Rhondo à voix basse.

-Maître! le gronda Trogg.

Mais Rhondo haussa les épaules.

-Probablement une vraie femme fatale, je sais! plaisanta Rhondo.

Trogg resta silencieu; il savait que lorsque son maître se mettait à penser aux femmes, il n'y avait aucune façon de le raisonner.

-Et la princesse Keiko porte tout que le beau décolleté! commenta Rhondo.

Découragé par la légèreté d'esprit de son maître, Trogg piqua une petite rage et le quitta quelques minutes pour se calmer, mais il ne revint pas avant que le nom de Rhondo fut annoncé une fois de plus. Il sortit donc sur le terrain pour monter son cheval et rencontrer son adversaire. Il prit sa lance entre les mains et observa attentivement ce nouveau combattant: il n'était pas plus vieu que lui, mais pourtant il rayonnait de confiance. D'ailleurs, il ne portait presque aucune armure. Qui était donc ce môme? Qu'importe; le siganle fut lancé et il n'était qu'un ennemi comme un autre. Rhondo fonça en même temps que cet Alistaire Miguël, et il estimait qu'il pourrait le battre assez facilement; encore une fois, il avait un avantage dans la longueur de ses bras. Cependant, quelque chose l'angoissait, comme un léger pincement dans son coeur qui lui dit que quelque chose n'allait pas. Soudain, il sentit un coup puissant à son estomac qui lui fit cracher de la bile et qui faillit le terrasser. Pourtant, il n'était pas encore à la portée de la lance d'Alistaire. Par conséquent, Rhondo manqua son adveraire et lui passa à côté. Le Chevalier Noir se rendit jusqu'à l'autre bout de l'arène avant de se resaisir et de faire demi-tour. Il s'imaginait que l'autre devait être fier de son coup, et en effet, il le vit souriant et riant.

-Qu'y a-t-il, Démon Noir? En avez-vous eu assez d'humilier nos chevaliers? Pourtant, je tiens encore debout! se moqua Alistaire.

Rhondo ne répliqua pas. Il ne fit que fixer ce jeune prétentieux avec ses yeux froids et calculateur, tentant de comprendre ce qui venait de se passer. <<J'étais hors de sa portée... alors comment a-t-il fait pour me frapper?>> se demandait-il.

-Ou se peut-il que combattre un couard, un vieillard et un enfant vous-ai prit toute vos resources? se moqua encore Miguël.

Cette fois-ci, la foule l'applaudissait. Bien sûre qu'ils préfèreraient que ce soit l'un des leurs qui gagne ce tournoi, même si Rhondo avait bien l'intention des décevoir. Mais avant, il devait trouver l'astuce de ce... mage? Rhondo redoutait l'idée. Nelta n'avait pas de mages, ou du moins la magie y était illégale et ceux qui la pratiquaient devait cacher leur jeux, alors Rhondo n'avait jamais combattu un mage. Ce continent... Il aurait du s'en rappeler avant d'y débarquer: ce continent fourmillait de magiciens. Même son père, ouvert d'esprit comme il l'était pour un Neltain, redoutait la magie, et Rhondo avait hérité de cette peur des sorciers Syballiens.

-Messire Rhondo, êtes-vous vraiment si terrifié par la magie? continuait de rire ce jeune fourbe.

-T'est assis... gronda Rhondo.

-Pardon? demanda Alistaire, n'ayant pas comprit ce que Rhondo lui disait.

-Tu tiens pas debout. grognait le Chevalier Noir, réveillé de sa torpeur par sa terreure. T'est assis sur ton cheval, espèce de sale petit connard!

Avec un cri de rage qui faillit fracasser les tympans de plusieurs des spectateurs, Rhondo talonna son cheval et fonça vers son adversaire, qu'il avait bien l'intention de terrasser, mort ou vif. Alistaire lacha un petit rire, se disant que son adversaire était vraiment assez con pour foncer vers lui tête baissée, avant de charger vers le Chevalier Noir. Encore une fois, le jeune mage-guerrier usa du sort sur sa lance pour ralonger sa portée. C'était ça que Rhondo attendait: d'un bond, il sauta de son cheval et se jeta sur Alistaire, le terrassant à coup de poing. Ils atterrirent tous les deux dans le sable de l'arène, avec Rhondo au dessus de son adversaire et le ruant de coups de poings, chacun plus violents que le dernier, avant que le mage ne le propulse vers l'arrière avec une sorte de projectile d'air comprimé. Rhondo atterit plus loing, tentant de regagner son souffle pendant que Miguël se relevait et se remettait de cette véritable volée de coups.

Finalement, Alistaire fut le premier debout, même si Rhond le suivit de quelques secondes. D'un coup d'épée, le magicien envoya une onde de choc vers Rhondo qui risquait bien de le trancher en deux, mais le Chevalier Noir esquiva juste à temps.

-Alors tu te bats à distance? C'est qui le vrai làche maintenant, sorcier! cracha Rhondo.

-Ah, vous, les Neltains! lacha Alistaire. Vous pensez que ce monde vous appartiens! Vous pensez que la magie est l'oeuvre du démon, ou je ne sait quoi! Vous pensez que c'est vous qui avaez créé les dieux, peut-être? Mais dans le fond, vous n'êtes que de viles prétendeurs qui s'acharnent sur tout ce que vous ne pourrez jamais comprendre!

Et d'un coup, il lacha une autre onde. Celle-là, Rhondo ne put l'esquiver et elle faillit bien craquer son bouclier lorsqu'il la bloqua.

-Vous n'êtes que des lâches et des tyrans... reprocha le mage. Je me ferai un plaisir de vous anéantir pour l'affront de vous être présenté sur nos terres pour nous moquer!

Il lacha une fois de plus une onde de choc. En la déjouant et en observant le mage, Rhondo finit par comprendre comment il s'y prenait pour faire sa sorcellerie: c'était un mouvement bien précis qu'il devait exécuter avec son épée pour user de son sort. Alors, la solution était-elle donc si simple pour faire taire ses diableries?

-Ta gueule! cracha Rhondo. En guerre, c'est le vainqueur qui à raison, alors tu te la fermes, et tu diras ce que tu veux lorsque tu m'auras vaincu! Vae victus! Vae victus!

Avec ce fameux cri de guerre Neltain et d'un puissant élan, il fonça tête baissée vers Alistaire avec la ferme intention de lui fermer le clapet à coup d'épée.
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Message  Warui & cie Mar 17 Mai - 21:59

Le tournoi s'attardait. C'était à nouveau le tour de Rhondo et cette fois il affrontait un mage. Il aurait du s'en douter en arrivant ici. Sybala était le dernier continent où la magie était encore reconnue étant naturelle et non démoniauque, une force dont chacun pouvait se servir, un don. Ici les Dieux étaient vénérés. Malgré son apparence morderne, Sybala n'avait pas changé sur les moeurs magiques. Et les Sybaliens haïssaient les anti-magie. Ici on avait droit à un magicien, un Nascarien, et un guerrier, un Neltein. Les deux hommes se battaient, chacun cherchant une faille, chacun cherchant à vaincre. Si la foule rugissait, l'estrade royale bouillonnait. le combat semblait interminable. Elle en avait assez. C'était ridicule. On put voir Warui se lever, toujours cachée de la tête aux pieds par son armure.

"Maman?" dit Keiko, incertaine.

Warui ne répondit pas. La Farïd sauta dans l'air de combat, entre les deux chevaliers et les fit reculer par sa simple aura, les propulsant vers l'arrière chacun. Miguël commença à se plaindre que le combat était sien mais quand il croisa le regard de Warui à travers son casque il se tut, terrifiée. On pouvait sentir un malaise grimper. La Princesse ne contenant plus son aura. Elle se plaça au centre de l'aire de combat et regarda Rhondo. Lui... c'était lui qu'elle voulait... c'était avec lui qu'elle voulait jouer...

"Relèves-toi"

Elle enleva son casque et Rhondo put voir son nouvel adversaire. Goldor ne se contenait plus:

"Warui? Combien de fois je t'ai dit de te mêler de tes affaires! Reviens ici tout de suite! En tant que ton Roi tu me dois obéissance!"

Elle dégaina Kuroi et la pointa vers son neveu, les pupilles en fentes.

"Rappelles-toi de ma position Goldor! Rappelles-toi qui je suis! Je veux me battre! Je veux un vrai combat! Pas un spectacle pour faire joli mais un combat de sang! Je suis le Chevalier renard et tu sais très bien pourquoi!"

Le Roi ne voulait pas causer d'émoi ni annuler le tournoi. D'ailleurs, la foule demandait à voir Warui, leur Warui, leur Princesse, se battre devant eux. Le titre de Chevalier Renard était un titre honorique, de haut rang. Les meilleurs.

"Elle ne t'écouteras pas" dit Rouna.

Goldor fit signe à l'annonceur de poursuivre. Il y avait un nouveau combat.

"Mesdames et Messieurs, nous avons un changement dans les rondes. Allistaire Miguël est déclaré vaincu!"

Ledit Miguël marmonnait, jurant de prendre sa revanche.

"Il me fait plaisir de vous annoncer le dernier duel du tournoi. Pas de lance à cheval, uniquement les talents d'épée et de magie. Très chers spectateurs... le Chevalier Noir, Rhondo di Riviera de Nelta contre le Chevalier Renard, la Princesse Warui Slythina de Nascarian!"
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Message  Stryfe Jeu 26 Mai - 19:16

Il allait l'avoir! Fonçant de vive allure vers ce con d'Allistaire avec toute la violence d'un mastodonte en pleine charge, Rhondo allait le terrasser, ce petit fils d'une succube. Et là, avant même que leurs épées s'entrechoquent, avant qu'Allistaire ait le temps de projeter une dernière onde tranchante pour découper ce chien de Neltein en deux, viscères et tout, et avant même que Rhondo ait le temps d'arracher la gorge à cet enfoiré, à coups de dents, s'il le fallait, ils furent tout deux terrassés, et Rhondo s'e alla valser, propulsé par cette force terrifiante et démesuré, dans le mur de l'arène. Tout virra au noir, et les sons étaient embrouillés pendant quelques instants. Rhondo en perçu peu: Trogg gueulait... Allistaire vaincu... Warui... Warui... Warui? Ayant reprit son aplomb, ou du moins le plus qu'il pouvait recouvrir, Rhondo se risqua un regard vers son adversaire. Allistaire n'était plus là. À sa place se tenait la femme fatale en armure, son visage découvert. Elle ressemblait à un démon. Un vrai démon, avec ses yeux en fente. L'un d'eux était violet, l'autre rouge vif, perçant. Rhondo y entrevit sa mort. Il savait que c'était elle qui le visait de ses pulsations meurtrières depuis le début du tournoi. Il imaginait que c'était elle qui l'avait propulsé à l'autre bout de l'arène. Et il pensait savoir qui elle était. Il se remit sur ses pieds maladroitement. Trogg lui suppliait de rester à terre eet d'abandonner. Pas de chance. Il crachat le sang qui lui empestait la bouche et fixa cette femme d'autant plus vicieusement.

-Hé, Trogg! cria-t-il.

Le troll se tourna immédiatement vers son maître, attentif à chacune de ses paroles.

-J'te l'avait bien dit que c'était une vraie femme fatale! riait Rhondo.

Trogg haussa les épaules, découragé, mais rassuré que son maître retenait assez de santé pour fair le con. Mais malgré sa façade, Rhondo était terrifié hors de ses gonds; un observateur attentif aurait put le voir trembler des jambes. Ce n'était pas à n'importe quelle princesse Nascarienne qu'il avait affaire; c'était Warui, la Faucheuse des Cieux. La pire criminelle à avoir hanté les cieux de Nelta pendant tant de décennies. La véritable croque-mitaine des Nelteins. Plusieurs mots étaient associés à ce nom: sanguinaire, meurtirère, prédatrice, monstre, vicieuse, sorcière, démone, et plusieurs propos sur sa sexualité violente et capricieuse. Elle était sur toutes les affiches des criminels les plus recherchés de Nelta, avec une récompense sur sa tête qui ferait de son tueur un roi, et la voilà! Les p'tits fi-fils de nobles Neltains n'auraient pas le sommeil facile en apprenant que ce véritable cauchemare était l'une des princesses de Nascarian. D'ailleurs, comment avait-elle plus d'autorité que son roi? Celà ne faisait aucun sens.

Mais les détails n'ont jamais été le fort de Rhondo, et plusieurs de ces pensées et réalisations lui passèrent brièvement par la tête... pour en ressortir par l'autre oreil. Deux choses lui préoccupaient l'esprit à ce moment. Un, elle est entrée dans l'arène, et celà faisait d'elle son prochain adversaire. Deux, pour plusieurs raisons, sa beauté exquise n'en étant qu'une, Rhondo ne put s'empêcher de vouloir montrer à cette donzelle de quel bois il pouvais se chauffer. D'un sourire debonaire et avec une courbure de gentilhomme, Rhondo admira la magnifique princesse Nascarienne. Et oui, même lorsque l'envie meurtrière envahissait ses yeux, cette femme n'en était que plus excitante.

-Ma jolie demoiselle, pardonnez mon excès de rudesse, mais si vous insistez à vous battre contre moi, je ne pourrai me retenir. disait Rhondo. Et, diantre, je ne me pardonnerai jamais si, de mon épée, je devais abimer votre magnifique minois. Êtes-vous sûre de vouloir me faire face dans l'arène.

Question stupide, mais c'était plus une question de jouer le jeu que de lui demander ce qu'elle voulait; c'était trop évident qu'elle ne voulait que la violence.
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Message  Warui & cie Jeu 26 Mai - 19:54

La foule avait commencé à retenir son souffle. On n'entendait plus que le silence. Godor en griffait son siège de rage. Il la détestait quand elle le remettait à sa place comme ça mais de quel droit pouvait-il affirmer le contraire? Oui elle était une Princesse mais elle était une part de Dresla, la sauvagerie de Dresla incarnée sous une forme physique. La créature la plus puissante du continent. Même si elle était pas très liée avec la génération du Roi, elle ne faisait son spectacle que lorsque son humeur était au plus bas. Elle se calmerait bientôt, sans doute après le combat. Pour une des rares fois, Rouna se levet prit la parole:

"Warui, il y a un code d'éthique à suivre devant le peuple et la famille. Toi plus que quiconque ici devrait le savoir et devrait l'appliquer"

La Princesse n'eut pas de remarque à lancer en retour, seulement un coup d'oeil et un grognement. Rouna avait une présence calmante, lui rappelant Alliéa. Son attention était concentré vers un seul point, un prédateur fixant sa proie, cherchant la moindre faiblesse, la moindre chance, la moindre opportunité. Son oeil rouge brillait. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas changé de teinte. Il brillait de sang. Warui restait debout, immobile. L'objet de sa convoitise était près, plus près, très près... à porté de main. Et personne ne l'empêcherait de jouer avec à son bon plaisir. Elle allait voir s'il était si bon à l'épée, le jeune homme. Devrait-elle jouer avec Kuroi ou avec ses griffes? Elle le voyait dans les yeux de Rhondo: Il savait. Il avait reconnu le nom. Warui était du koorigo, pas du sybanès. Combien de femmes Farÿd portaient un nom dérivé du koorigo? Seulement une. Personne ne connaissait son véritable prénom non plus.

Rhondo tentait de rester calme, de rester sûr de lui, d'être brave. Il se vantait depuis le début face à ses semblables. Il ne voulait sûrement pas que ses paroles soient en l'air. Il avait peur. Warui selécha les lèvres d'anticipation. Il se demandait comment il pourrait faire face à une telle menace. Mais aussi, il devait être furieux qu'elle ait interrompu son combat. Le sang lui battait dans les tempes. Elle n'entendait plus rien, ne voyait rien d'autre. Elle dégaina lentement Kuroi, l'épée se fondant dans la lumière, ne devenant plus qu'une ombre floue. Elle capta le regard intéressé de Rhondo qui se promenait sur son corps, quel mâle ne la regarderait pas? Et il ne l'avait pas vue sans son armure qui moulait relativement bien ses formes. Il voulait gagner du temps en parlant? Voulait-il l'affronter ou voulait-il se défiler?

"Il y a plusieurs sortes de gens dans ce monde... les forts et les faibles... beaucoup de faibles... peu de forts... et il y a ceux qui les dépassent... et entre les forts et les meilleurs, quelques rares personnes qui balancent les deux..."

Elle glissa doucement son doigt sur le tranchant de Kuroi.

"Moi je vois un faible qui veut devenir fort... je le vois se battre... pour quelle raison? Pour quel motif? Ça ne m'interesse pas... moi... je suis plus que ça... plus qu'un fort... tu crois avoir affronter de bons avdersaires aujourd'hui?"

Goldor craignait qu'on ne saute sur Warui pour la faire taire.

"Je suis plus que ça... Sir Rhondo... plus haute que ça... beaucoup plus haute..."

Warui commença à marcher, tourner autour du Farïd Rose, nonchalement.

"Vos jambes tremblent... même votre voix... vous cachez votre peur derrièrevos paroles, vos gestes... mais au fond de vous... vous savez..."

Elle disparut pour réapparaître juste devant lui, face à face. Malgré sa petite taille, elle ne doutait pas qu'elle faisait toujours impression avec un tel instinct meurtrier...

"Vous savez que vous avez quelque chose d'inconnu devant vous, chuchotait-elle, vous savez qui je suis, ce que j'ai fais... vous savez que vous avez un monstre devant vous... allez-vous combattre ce monstre, Sir Rhondo?"

Elle disparut dans un éclair de fumée noire pour retourner plus loin, brandissant Kuroi devant elle.

"Parce que le monstre a envie de jouer..."

Quand elle finit de parler, elle fonça sur le chevalier à pleine vitesse, plus vite qu'un être normal, si Rhondo était assez rapide, il pouvait espérer la bloquer avant qu'elle ne l'envoie bouler d'un coup d'épaule dans la figure car une fois devant lui elle sauta pour être à sa hauteur.
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Message  Stryfe Jeu 26 Mai - 20:33

La voilà qui venait, violente, aggressive, primale. Oh, oui, Rhondo la voulait. Elle était exactement son genre de femme. Et tout ce temps, sa vraie terreure se manifesta. Il souriait à pleines dents, et même qu'il bavait. Lorsqu'elle tenta de le plaquer, Rhondo déjoua en reculant, mais il ne s'arrêta pas là. Il trancha vers la princesse en reculant, tentant de couper la couroi de son armure. Cette fois, c'était du sérieux, mais il devait continuer de jouer son jeu. Il devait l'impressioner, mais comment? Mais ce n'était pas tout... La peur... elle avait un effet pervers sur Rhondo. L'homme faisait place à la bête et la violence s'en suivait. Bien sûre que la réaction naturelle à la peur était de se sauver, mais lorsqu'on poussait un renard apeurré dans un coin, c'est là qu'il commençait à devenir vicieux et à mordre. Effectivement, les mouvements de Rhondo se furent plus bestiaux, moins volontaires, et ses crocs prenait toute leur ampleur.

-Faut pas trop poousser, princesse. dit Rhondo. Faut pas trop faire ressortir le monstre!
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Message  Niiz Sam 28 Mai - 22:05

À la place que j'occupe, je suis omnisciente: ma bonne vision périphérique me permet d'embrasser les tribunes et l'arène. Rien de l'amphithéâtre ne m'échappe; je pourrais même dire être aux premières loges si les allées et venues perpétuelles des écuyers ne se faisaient pas à si grands bruits. Mais peu m'importe: ces bruits de fond m'esseulent un peu plus des places royales, et si ce n'avait été le cas, jamais je n'aurais pu suivre tête haute les lames sombres de l'aura de Warui. Tous sentent ses pulsions se réveiller, capables ou non de les lire. Additionnées à la force brute de di Riviera, à cette sorte de crainte qu'il a fait émerger çà et là, beaucoup de chevaliers désertent les rangs. Par moments, je me ratatine à ma place; mes plaies me démangent; le bras cassé de l'avant-veille, fraîchement ressoudé, me lancine. Et même si ces instants sont brefs, même si je me redresse bien vite comme si rien ne s'était passé, ça s'est passé.

Et je le sais.

Je n'arrive à passer outre qu'en me disant que le temps passera son éponge sur ce regrettable incident — j'y crois, je sais que c'est vrai, même si le souvenir de mes meurtrissures s'effraie encore d'un rien et me turlupine de “Plus facile à dire qu'à faire”. Mon attitude est moins fière, mais je ne m'avoue pas vaincue sur ces détails — comme en témoignent mes yeux fixés sur l'objet des (si douces؟) attentions de la prêtresse. Depuis que l'étoile s'est éclipsée de la scène, les joutes sont d'une moindre importance (un simple bruit, comme à des années de là). Lui aussi ressent cette tension, et même sans entendre j'aurais pu deviner ce qu'ils se disent de maître à écuyer — comptant les regards appuyés jetés à ces Dames. Moi je suis invisible, bien contente dans mon coin. Je m'amuse à cet espèce de voyeurisme, toute discrète, toute silencieuse.

Un poids de plus sur le banc me rappellerais presque à moi-même.
    ‘Et bien, princesse! (Oh, non, pas encore lui...) Qu'est-ce qui te fait sourire comme-ça?’
À sa voix, je sens son propre sourire. Ciel! J'aimerais bien le lui arracher! Je lui fais signe de faire silence, toujours absorbée dans mon écoute. Rien y fait: le voici reparti, tout guilleret d'avoir été complimenté et non écrasé. J'aurais dû l'accueillir avec un croche-pied, qu'il se mange la poussière.
    ‘Hé, c'est que je vais finir par être jaloux!’
Mais faites-le donc taire! Je l'interrompt alors qu'il s'apprête à recommencer.
    Chut! J'essaie de suivre. Ça jacasse aussi dans les tribunes.
Son humour à deux sous arrive toujours à détourner mon attention — je veux concentrer toute ma capacité d'écoute sur ces deux groupes, et j'espère qu'il me rendra la tâche simple en se taisant. Ce qu'il fait, Dieux merci.

Le silence grésille comme à l'arrivée de la foudre, du côté de mes Seigneurs: la tension que traîne Warui est palpable, lourde de tous ses ressentis. Il y a contraste avec les plaisanteries presque légères, à moins d'une dizaine de pas de ma petite personne. Si l'on écoute avec soin, l'on parvient pourtant à sentir une appréhension curieuse poindre au-dessous de cette calme pellicule; il faut noter les aigus qui piquettent son rire et accentuent certains de ses mots. C'est là ma seule preuve: son ton est aussi fixe qu'un lac que le givre à couvert. La moindre ridule ne s'y fait entendre. J'admirerais presque sa façon de repousser la peur si je ne lui suspectais pas quelques pics de rage instinctive sur les sentiers de la guerre. Nous sommes ainsi faits..! Je ronchonne dans mon col: ainsi faits, oui. Comportement sauvage qui nous enlève un peu de notre mérite, à nous autres les Farÿd.
    Kuz! Regarde qui voilà, Niiz.’
Je regarde, oui. Je le reconnais sans parvenir à le nommer: je sais qu'il est mage et dans mon souvenir, je garde l'image d'un nihæl vantard qui s'enflammait pour peu. Il y a des décennies que je ne l'ai vu. Son nom doit être quelque chose comme Alastor. Je n'y ai pas porté une grande importance la seule fois que je l'ai entendu prononcer par son père. La dernière fois que j'ai dû le voir. Je n'ai pas été surprise: beaucoup des enfants des classes moyennes commencent leurs études à cet âge. J'aimerais commenter cette arrivée avec Adrien, mais sais que parler reviendrait à me rendre plus visible — surtout si mon voisin se répand en injures à l'égard d'un camarade qui l'a par maintes fois rabaissé.

Les scènes se déroulent en parallèle: Warui qui devient intenable et se ramasse pareille à un fauve; d'Ilias qui perd son beau vocabulaire et souhaite tout haut “qu'on lui casse la gueule”; et ce combat qui rageait et enrageait. Je suis témoin de toutes ces petites scènes. Et comme peu, je ne suis pas surprise de la sécante: Warui.

Tout fut en suspend, le temps d'un instant. Ce n'est pas la virgule d'un arbitre, mais le poing d'une autorité bien haut perchée. La parallèle est toujours là: elle tourne, tourne, tourne tout autour du mâle. Les deux Chevaliers Noirs sont sur le théâtre. Elle, mobile. Elle déblatère, se contrôle, cible. Elle tourne, tourne. Elle lui tourne autour. Lui, à terre. Lui tremble, rit, se relève. Les voix traînent puis s'empressent. L'évidence reste sous silence. Silence. Ce silence. On n'entend plus qu'eux. C'est une pure parade à laquelle tous assistent; à laquelle personne n'a la folie de dresser de barrières. La parade de deux tigres.
    ‘Fais passer, gamin.’
    ‘De la part de mon oncle,’ murmura Adrien.
J'hésite à les accepter; je jette une œillade perdue et reconnaissante à la garde. Il s'est approché, la mine grave. Il agit à l'encontre des ordres qu'il a reçu — tout comme la déesse l'a fait. Sur son visage, on peut lire une détermination résignée. Son neveu, fasciné, s'est laissé tomber à sa place. Il paraît bien loin quand je lui reprends mes serpes et ma brigandine.

Rien n'est trop prudent.
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Message  Warui & cie Mar 31 Mai - 18:30

Warui s'était jetée sur Rhondo comme un fauve. Elle avait déplacé tout son poids vers l'avant. Elle avait jeté son casque au sol, Kuroi dans son dos attaquer en profitant de son élan. Mais Rhondo avait vu dans son jeu ou s'était écarté par instinct. Elle poursuivi son bond et attérri en dérapant légèrent sur le sol. Elle tournoya pour utiliser son élan une seconde fois. Ce fut à ce moment-là qu'elle vit l'épée. Elle tapa un coup de pied sur le sol pour esquiver. Elle échappa à une blessure mais elle constata qu'une de ses courroies avait été tranchée. Sa magnifique armure toute fraîche, toute neuve déjà entamée! Meilleur qu'elle ne le pensait. Elle devrait faire plus attention. Ou peut-être modifier la courroie de cuir tout simplement. Kuroi devint un filet de fumée dans sa main, ne laissant visible qu'une forme indistincte.

Comment allait-il s'en sortir maintenant?

La Princesse avait une bonne prise au sol avec les griffes de son armure, ce n'était pas difficile pour elle de tourner et d'accélérer. Elle couru vers Rhondo et tourna pour se retrouver derrière lui, levant le bras tenant la fumée et l'abaissant sans que Kuroi ne redevienne tangible. Juste pour lui faire peur. Elle s'abaissa et s'accroupit au sol pour se relever comme un serpent et assener un coup sur la tête du Chevalier. Cette fois-ci, Kuroi repris son apparence normale. Ils étaient face à face, à seulement quelques centimètres, pouvant sentir le souffle de l'autre. Il avait peur, il était terrifié. Elle aussi bavait, mais elle bavait d'envie et ses crocs à elle ferait pâlir un loup. On pouvait les voir lui sous du liquide qui n'était pas de la salive. Mais elle serait très gentille avec lui... juste une morsure très légère... juste assez pour le paralyser... une morsure de rien dans un cou si invitant....
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Message  Stryfe Mar 31 Mai - 18:59

Elle le poussait. Plus et encore plus, elle le poussait dans un coin. Un monstre. Un vrai monstre. Il était terrifié. La mort le taquinait, l'approchait, brandissait sa faue, son fer froid et cruel le frôlant encore plus à chaque coup. La peur prenait place. Et avec elle, la bête. Rhondo ne raisonnait plus. Il ne pensait plus, ne se retiendrait plus. La bête appeurée pousser dans son coin ne ressentait que le besoin de mordre, fort et encore plus fort. Il perdait des détails et en gagnaient d'autres: une épée qui sentait le souffre lui traversa le corps. Elle revenait, haut, pour s'abattre sur lui. Son corps, entraîné durant des années à réagir à tout affront, agissait pour lui. Le corps savait ce qu'il avait à faire. Le deuxième coup s'abattu sur son avant bras gauche, et d'une vitesse animale, il trancha vers son cou de son épée et la làme rétractible à sa queue tenta de se planter dans le flanc de la princesse tandis que l'homme, Rhondo, criait comme un animal enragé.
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Message  Warui & cie Mar 31 Mai - 19:22

Warui commençait tout juste à ouvrir grand la bouche pour mordre Rhondo mais un éclat métallique détourna son attention. Il avait arrété Kuroi avec son bras. Son bras? Il avait arrêté Kuroi? Rien ne pouvait stopper son épée! Elle tranchait tout! Tout sauf... sauf... tout sauf les objetsmagiques eux-mêmes... Ce type venait de Nelta doutait visiblement de la magie... alors pourquoi se promenait-il affublé d'une armure magique?! Dans les tribunes, tous les yeux on eut la même pensée.

"Il a arrêté Kuroi...."
"Y'a rien qui arrête Kuroi... elle tranche tout... même une porte de coffre-fort!"
"Bon sang... elle va encore passer pour une bouffonne" soupira Goldor découragé.

Seras et Reina regardait le duel, fascinées. Les spectauers huaient à s'en casser la voix. Tout ça Warui s'en foutait. Au cours de ces deux cents dernières années, elle avait appris à regarder les Fabulois de haut et Rhondo ne faisait pas exception à la règle. Il était Neltein et ne possédait pas de magie. Elle lui était supérieurs. Malgré les ordres de Dresla, elle agissait comme ça lui chantait! Elle était sur le point de lui balancer un coup de poing au menton quand elle sentit une douleur aigüe au flanc, l'armure l'avait protégé mais n'avait pas empêché la lame de percer la couche de métal et la chair.

Warui releva la tête pour pousser un cri de douleur, rugissement de douleur plutôt. Elle repoussa le Farïd avec ses poings et son auras. Elle porta sa main à sa blessure pour y regarder le sang qui y coulait. Du sang... le sien... elle n'avait pas saigné depuis des années... Il pensait affronter une bête... il allait finalement affronter la Bête!

"GRAAAAAOOOOOOOOO!"

Warui était entourée de fumée noire compacte qui devint son armure d'acide. Michë et Keiko se levèrent aussitôt, inquiets pour la sécurité des civils.

"M'man!" cria l'Hybride qui tenta de la rejoindre, arrêté par Seras qui lui tenait la queue.

"Vas-y pas! Tu vas avoir mal si tu y vas!"

Michë serra les dents. Sa mère venait de commencer à se transformer en Renard. Si la pulsion en était la cause, il fallait l'arrêter!

"Son attention est concentrée sur le Chevalier Noir, elle ne touchera personne d'autre" leur assura Rouna.

La Bête d'acide rugissait de son cri surnaturel perçant les tympans. Il n'y avait plus de Kuroi, l'épée avait fusionné avec sa propriétaire. Warui recommença à couru vers Rhondo, cette fois à quatre pattes, comme un animal. Il pouvait maintenant voir ce qui ressemblait à une renard d'acide noir lui foncer dessus. Warui levant la main gauche pour lui griffer le visage. Son armure ne lui servait plus à rien maintenant.

Entre-temps, Keiko commençait à tracer la formule qui débarrasserait Warui de son cocon. Sinon Rhondo risquait bien plus que quelques os brisés.
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Message  Niiz Ven 3 Juin - 22:08

Je me suis mise à murmurer, presque à siffler tout bas les protections dont j'aurais besoin une fois entrée sur l'arène balayée sauvagement. Je sais que cette parade ne s'arrêtera pas avant que ne coule le sang. Les éclats sonores se tamisent peu à peu, mes charmes progressent par degrés. Consciente avec quelle puissance Warui peut pousser ses cris, je me ferais presque sourde si je ne voulais pas m'interposer au travers de son chemin. Elle manifeste tant de violence ces derniers jours que je finis par m'interroger sur ce qui fait que ses natures ont aujourd'hui un tel mal à se concilier. On la voit claquer sa mâchoire à quelques centimètres de la carotide du Chevalier, qui s'en sort, se débat pour la repousser puis la blesser.

Si je tiens tant à intercéder en sa faveur, c'est que je sais que ce ne s'achèvera jamais ainsi quand la Bête commence à se dresser parmi les adversaires. Le fauve blessé, il ne nous restait plus qu'à espérer le tuer avant qu'il ne nous happe le collet depuis ses derniers retranchements.

Je clos les paupières, désireuse de ne pas être dérangée par le spectacle. J'ai pour toute protection ma petite brigandine — ni plus ni moins qu'un voile de soie si elle était laissée aux bons soins de ma tante plus de deux minutes — et ma magie. Entre ces deux adversaires, je ne ferai pas long feu. Toute surprise que je risque d'être aux coups que s'échangent les fauves dans le sable, je préfère éviter tout trouble avant de me jeter dans leur gueule toute grande ouverte. Malgré cette précaution, à la stupeur des jumeaux succède la mienne: Kuroi a été contrée. C'est ce que j'entends et ce que je constate une fois mes yeux ouverts, pourtant je ne peux y croire. Trahie par sa lame, son flanc parcouru d'une entaille profonde qui dégouttait du pourpre sur l'arène fine et blanche de la piste, tout ceci marque la fin du duel courtois. Warui, la Warui s'en vient et appelle de plus en plus à mes talents de diplomate.

Je ne sais reproduire la sérénité qui avait englobé le grelot ensorcelé par Keiko: je me contente d'appliquer une fatigue à doses de dragon sur mon équipement, sans réfléchir un seul instant à ce que pourra en supporter Sir di Riviera. Je psalmodie encore tout bas quand je m'élance, aussi parée qu'il est possible. Mon seul avantage sera l'effet de surprise joint à mon piège de fortune. Je m'interpose au devant de la kitsune en devenir dont s'étiolait le cocon. Une de mes lames dévie la route de son bras; un jet d'acide ébouillante la poussière de la scène. Si l'autre pouvait seulement l'effleurer, que je mette fin à sa folie. Séparant la femelle de son mâle, je risque sa rage de me voir comme adversaire — que pourrait alors représenter toute autre femelle ou être en ma place.
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Message  Warui & cie Lun 27 Juin - 18:26

Warui s'était propulsé comme un boulet de canon vers Rhondo pour le frapper, l'envoyer voler au-dessus des tribunes, hors de l'arène. La bête d'acide brûlait le sable au simple toucher. La proie était juste en face, sans défense contre sa puissance non contrôlée. Elle avait le bras levé, prêt à frapper. Aucun obstacle ne pouvait l'arrêter. Mais d'un coup, soudainement, Warui ressenti une douleur lancinante au bras, ce même bras qui s'abassait. Elle glapit de douleur, son membre dévié dont un filet d'acide coulait fluidement, un liquide rouge qui teintait le sable rubis. Son sang. La Renarde remit sa patte à terre, fixant ce qui venait de se dresser entre elle et sa cible. Une Farïd Noire. Une... Petite... Armée de serpes... Niiz..... sa nièce... elle en avait marre de l,avoir sur son chemin... elle en avait marre qu'elle s'interpose! L'épisode à la forge lui revint en mémoire et la rage lui monta à la rage. Warui ramassa son corps et fit un bond vers l'arrière, fixant sa Boussole de ses yeux sans pupille, vides de raison, animés par l'instinct, deux yeux brillants d'une lueur malsaine, perçants comme s'il voyait à travers l'âme des gens. Le sable noircissait sous ses pattes, ses queues se multipliaient, la couche d'acide s'affinait, s'amincissait on pouvait voir son dos noir, la fourrure de jais, les rayures indigo. Warui ne voulait pas perdre de temps, elle avait marre d'attendre. Rhondo l'avait blessée et elle ne le supportait pas! Personne! Personne ne la blessait! Un coin de sa conscience la retenait de détruire la place avec tous les gens qui mainenant avaient peur. Tout, tout Sybalien savait et apprennait dès son plus jeune âge que le Renard Noir en furie était un mauvais présage, une alerte.

Dans les gradins, Keiko continuait de dessiner les symboles nécéssaires à l'activation du sortilège de Calme pour que sa mère reprenne ses sens. Michë tentait de rassurer Seras sur la situation. Goldor allait exploser de colère et seule Rouna arrivait le contenir. Tout le monde était tendu alors que l'acide de Warui disparut pour laisser place au Renard Noir. Grande, mince, élancée et pourtant on pouvait voir les courbes de ses muscles, sa fourrure noir brillait sous la lumière du Soleil, courte et scintillante, propre. Ses canines supérieures blanches comme de l'ivoire poli attendaient de mordre la chair. Ses longues oreilles étaient repliées vers l'arrière en signe de combat et ses queues s'agitaient furieusement. Ses yeux... deux yeux scindés en deux par deux pupilles noires comme le néant. Deux yeux qui brillaient de malice et lorsqu'on s'y perdait on pouvait y voir de la puissance à l'état pur. Voici ce que Rhondo et Niiz avaient en face d'eux. De la force, de la magie...

Warui prit une bonne inspiration, si grande qu'elle sembla prendre du poids, son corps s'arrondit pour ressembler à une boule, de la fumée sortait de sa gueule. Silence... Keiko prononçait les incantions le plus vite possible mais elle ne serait peut-être pas prête à temps. Warui ouvrit la gueule relâchant une onde d'énergie pure, une onde de choc, qui frappa Niiz et RHondo de flouet, les envoyant virevolter. Michë n'attendit pas avant de réagir. Il sauta dans l'arène et rattrapa la Princesse dans ses bras en sautant dans les airs, se félicitant pour sa forme physique. Rhondo eut moins de chance. Il alla foncer droit dans un mur de bois solide qui ne broncha même pas sous l'impact. Warui courrait dans sa direction avant l'intention de lui arracher la tête mais elle fut stoppée par un filet blanc qui l'emprisonna et l'empêcha de bouger. Elle feulait et grognait tout en se débattant. Keiko tenait ses deux mains jointes, concentrée sur son sort. Le filet devint une bulle blanche, on n'entendait plus cris de Warui qui était enragée.

Goldor, qui détestait le comportement de sa tante, déclara Rhondo vainqueur, Warui ayant perdu par tricherie. Michë ramena Niiz vers les estrades, près d'Adrien, surveillant la bulle qui gigotait. Warui la déchira et tenta de se dégager, coincée, ayant repris son armure acidique. Sa transformation s'effectuait à l'envers... le sort fonctionnait...
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